jeudi 20 décembre 2018

Aquaman, de James Wan (CRITIQUE)


C'était bien. Je le dis tout de suite parce que j'en lis gros et, dès fois, au bout de quatre pages, on sait toujours pas si le type a aimé ou pas. Aquaman est un film réussi qui prend de ci de là et réussit l'amalgame des principaux points forts des derniers blockbusters, film d'hommes en slip ou pas. DC et la Warner tiennent leur meilleur film depuis WonderWoman, déjà un grand film qui faisait oublier les navets Man Of Steel, Batman Vs Superman ou la bancale Ligue de la Justice. Mais on est loin de Nolan et sa trilogie de la chauve-souris. Faut pas déconner non plus. 

Alors James Wan a vu et aimé Black Panther, Deadpool et sans doute le Ready Player One de Spielberg. Il a kiffé les Gardiens de la galaxie et le Thor Ragnarok. Il prend l'intrigue de l'un, les couleurs pop 80's et le score synthwave des autres et il y ajoute sa patte: des corps à corps brutaux et une lisibilité dans les batailles qui font plaisir dans un registre souvent lisse en la matière, souvent trop sombres, trop escamotées par la 3D, trop fouillis. On échappe pas à quelques poncifs: amourettes de merde, punchlines qui font splash ou message écolo tiré par les poils mais bon ça reste un gros objet formaté, faut pas pousser. Aquaman offre en tout cas une direction artistique assez exceptionnelle, des effets spéciaux, notamment sous-marins, assez déments avec une faune et une flor bien établie. Là où le Wakanda faisait dans la caricature du Roi Lion, Aquaman s'accroche à une mythologie beaucoup moins borderline et tirée par les cheveux, #unoscarpourlesnoirs. 

Le gros défaut pour moi, c'est Momoa, erreur de casting sans nom, très peu charismatique et qui erre tout au long du métrage, porté par ses side-kicks, ses rivaux ou des CGI. Un comble pour un personnage principal.

Je reviens sur le score de Rupert Gregson-Williams, déjà responsable de l'excellente BO martiale de WonderWoman, il s'offre ici des déferlantes de synthé pour mettre en musique les Atlantes et c'est tout bonnement parfait, la meilleure bande originale rétro depuis Drive. J'adore.

Voilà, allez-y comme lorsque vous bouffez vos makis au thon rouge. Sans arrière pensée.

vendredi 7 décembre 2018

A Perfect Circle (+ Chelsea Wolfe), 6 décembre 2018, Le Zénith



Mes amis, quelle soirée... Se faire chatouiller par le post-rock de profundis de Chelsea Wolfe, plongé dans des volutes pourpres et ocres. La prêtresse est en forme, le public un peu moins, il est tôt, c'est le milieu de la semaine, tout ça, tout ça. La jauge, revue à la baisse pour la soirée, finit par atteindre un seuil honorable pour l'arrivée du Cercle Parfait sur scène. Lumières tamisées autour des musiciens, scénographie et murs de leds ensorcelants donnant une identité visuelle à chaque titre, APC a pris du volume et la production autour du groupe a suivi. 1h30 à se faire titiller les zones érogènes. L’œil s'écarquille, se dilate, s'humidifie le temps d'un The Noose toujours aussi splendide, se ferme pour planer sur le crescendo de The Package. L’ouïe recueille tubes et hymnes, égrainés au fil d'une setlist quasi parfaite. On fredonne, on chante. Rythmique splendide, basse vrombissante. Assis derrière la console de son, c'est du velours. Mais surtout, APC touche l'âme, par un biais que l'on ne s'explique pas. Parce que la voix de Maynard J.Keenan est magique, parce que l'alchimie fusionnelle avec Billy Howerdel empreigne chaque riff, chaque note. Tout est juste, tout est beau, il n'y a pas de trop ou de pas assez, un voyage, une expérience. Alors on prend rendez-vous, on se dit qu'on les reverra bientôt. Alors que bientôt pour eux, ça peut vouloir dire dans 15 ans. Oui mais voilà, au coin de la rue, se profile le mastodonte Tool. Il y a des soirées qui mérite d'être attendues et d'être vécues.

mardi 4 décembre 2018

Wes Anderson




Un quatrième jour pour le Hellfest 2019


Tonton Zégut, le roi du spoiler, a encore vendu la mèche. il y aura un quatrième jour de festival pour l'édition 2019. Le jeudi 20 se parera aux couleurs du Knotfest puisque Slipknot y trônera avec 9 autres groupes invités par le combo de Des Moines (Rob Zombie, Sabaton, Amon Amarth, Papa Roach, Powerwolf, Behemoth, Ministry, Sick Of It All et Amaranthe). Mise en vente des billets pour ce jour supplémentaire ce vendredi à 14h au prix de... 66,6 euros: 

mardi 27 novembre 2018

Metallica: Live Acoustique


Les Mets sortiront un double Lp live le 1er février prochain, il s'agit de l'enregistrement du concert du 3 novembre donné au Masonic de San Francisco et dont les fonds ont été reversés à l'association caritative du groupe All Within My Hands (qui vient par exemple d'aider les victimes des incendies californiens). Détails et setlist chez les copains d'Hard Force:

mardi 30 octobre 2018

Bloodbath - The Arrow Of Satan Is Drawn (Review)


Un nouvel album de Bloodbath pour Halloween, quelle bonne nouvelle. Amateurs de doigts dans les prises, de coups de canines sur le gland ou simples adeptes de l'ongle incarné, cette galette vous ravira. 5ème album, 5ème line-up et encore un chef d’œuvre de vice, de brutalité, d'horreur pure en alternant death brutal, thrash old school et doom de profundis. Un rouleau compresseur sonore. Cequi est bien avec le death, pour étiqueter les suédois (+ 1 anglais), c'est que c'est un genre qui, à défaut de surprendre, ne déçoit pas. Pas de chichi, droit au but, riffs lancinants, rythmique de marteau-piqueur, chants d'outre-tombe. Les cadavres se décomposent mais Bloodbath reste droit dans ses bottes, pataugeant allègrement dans les écoulements de fluides corporels, sautant dans les flaques avec le plaisir d'une Mimi Cracrasse. Jeff Walker (Carcass), John Walker (Cancer) et Karl Willets (Bolt Thrower) viennent assurer la filiation avec l'illustre scène death britannique des années 90 sur le morceau Bloodicide, premier extrait a avoir saigné les tympans dans une battle royale de growls surpuissants. Les autres titres sont du même bain: mention spéciale au doom de Levitator avec un Old Nick puisant chez le Paradise Lost d'antan et Deader, buterie totale et surpuissante. A écouter jusqu'à la surdité.

jeudi 18 octobre 2018

New Bloodbath Video

NEW SONG & VIDEO - THE BLOOD SOAKED, PSYCHO SLASHING "CHAINSAW LULLABY"



The 1980s saw the Swedish teenagers consuming all the horror and slasher movies they could, glued to their VHS’, their obsession with the genre only intensified as the media campaigned and lobbied against an outbreak of “video-violence”, preaching warnings of how it would ruin a generation of kids.
Fast forward 30 years and those media warnings have come to fruition as those teenagers grew up and became Bloodbath, Sweden’s shadiest death cult and they now present to you “Chainsaw Lullaby”, the gore filled, blood splattered ode to their weapon of choice spliced together with an AC/DC inspired death ‘n’ roll soundtrack.
Welcome to the terrifying Bloodbath world where the saw IS the law!
Anders 'Blakkheim' Nystrom comments:
"I wanted to keep it really simple and uncomplicated whilst retaining an evil groovy drive to make the song engage in headbanging action and sing along exercises. Having started a 'red' thread, I then locked in the chainsaw concept as a dual tribute to the Boss HM-2 guitar pedal sound as well as my love for the horror slasher genre and had both the music and lyrics going at the same time. I've always been a fan of lyrical paradoxes and the song title was just waiting to happen."

Pre-order "The Arrow of Satan Is Drawn" now out next week (26th October): https://BloodbathPeaceville.lnk.to/ArrowOfSatanIsDrawnVq
Video Directed by Ash Pears/AshTV Music Video: http://www.ashtv.co.uk

The Smashing Pumpkins - Silvery Sometimes (Ghosts)


mercredi 10 octobre 2018

Hellfest 2019


SOLD OUT !!! Incroyable, pour la 6ème année consécutive le Hellfest se déroulera à guichet fermé ! Encore une fois, vous avez pulvérisé nos prévisions et les 55.000 pass 3 jours classiques se sont tous écoulés en moins de 2 heures. Quelques formules Pass+Voyage sont encore disponibles mais elles ne devraient plus tarder elles aussi à être épuisées dans les prochaines heures.
Nous vous remercions énormément pour la confiance perpétuelle que vous nous accordez !
Nous avons bien conscience que cette "course aux tickets" n'est pas simple à gérer pour tout le monde et nous nous excusons encore une fois envers les fans qui, malheureusement, n'ont pas pu acquérir leur précieux sésame. Vous étiez 3 fois plus nombreux ce matin à vous connecter sur la plateforme de notre prestataire de billetterie weezevent. .
Cependant nous invitons les potentiels déçus à scruter régulièrement les sites de reventes officiels sécurisés comme www.zepass.com ou www.ticketswap.fr . Faites surtout attention de NE PAS tomber dans le piège des revendeurs non officiels (Viagogo, Stubhub ou autres) qui s’immiscent sur la toile et évitez de vous aventurer sur les plateformes de petites annonces non adaptées à la revente sécurisée de billetterie dématérialisée !
Dorénavant c'est à nous de vous prouver que nous méritons votre confiance en vous concoctant une programmation soignée accompagnée de nouvelles surprises et de nouveaux services ! Nous tacherons de mettre toute notre énergie pour éblouir les néophytes du festival et surprendre nos fans les plus fidèles ! En nous rejoignant, nous espérons vous permettre d’échapper aux « codes aliénants » du quotidien et de pouvoir découvrir une merveilleuse expérience communautaire, bercée de métal et de musiques extrêmes !

Nous nous savons chanceux et fiers d'avoir su fidéliser autant de personnes autour d'un projet né dans une chambre d'adolescent il y a quelques années de cela ! Nous vous encourageons à continuer d'être curieux et à soutenir toutes les initiatives associatives et indépendantes qui s’investissent pour la scène métal ! Tous méritent autant que nous d'être soutenus car ces événements respirent la passion et l'engagement ! De vrais événements et aventures humaines faits par des fans pour des fans !
See you all in Hell - #H311F357 #C0D32K17

Rappel : Notez qu’un quota de pass 1 jour sera mis en vente début 2019. Toutes les autres options que vous connaissez comme la mise vente de l'Easy Camp, les adhésions de la nouvelle saison du Hellfest Cult, l'ouverture de l'application mobile ou l'activation du Cashless vous serons communiquées également ultérieurement sur nos réseaux classiques !

samedi 6 octobre 2018

Halloween 2018 (CRITIQUE)


Grâce à un festival d'avant-première, j'ai enfin pu découvrir le nouvel Halloween, avec le plaisir de revoir The Shape sur grand écran et de se prendre le score de Big John en version 7.1. Halloween, l'une des trois grandes sagas du slasher. Un film original culte. Des suites allant de l'honorable (II et III) au lamentable (IV, V, VI). Une saga revisitée par la plume de Williamson, auréolé de son quart d'heure de gloire post Scream et en pleine naissance de la télé-réalité. Et enfin une saga remakée par Rob Zombie pour le meilleur et le redneck (perso j'adore mais les films font débat... quand tu respectes l'original, on te sermonne que le premier était mieux et quand tu revisites, on crie au blasphème... whatever). 

Le Halloween 2018, lui, a eu une préprod différente. Catalogué Miramax et donc souvent synonyme de production hell, comprenez projet à la St Glinglin, il finit par être repris par la prod BlumHouse qui s'occupe du Conjuring Universe et qui a réussi de sacrés coups avec Whiplash et Get Out. BlumHouse applique à Halloween ses recettes: réalisateur pas forcément calé horrifique (David Gordon Green) et choix forts. Ici, le script fait table rase de 40 ans d'héritage. Il ne s'est rien passé après le film de 1978. Laurie n'est plus la sœur de Michael Myers. Coup de torchon pour un coup de jeune. L'idée a le mérite de séduire deux protagonistes essentiels à cette séquelle: Jamie Lee Curtis et John Carpenter. La première accepte de rempiler après la lecture d'une dizaine de pages du script, le second est producteur, superviseur du temple et accepte même d'enregistrer un nouveau score, sortant de sa retraite.

40 ans après. Cet Halloween 2018 est une sorte de Terminator 2. Laurie est au bord de la folie, enfermée dans une paranoïa qu'elle est la seule à maitriser puisqu'elle est la dernière survivante de la tuerie d'Haddonfield. Tout le monde la méprise, il n'y a que sa petite fille qui ait un peu pitié d'elle. Le parallèle avec Sarah Connor ne s’arrête pas là. En 40 ans, Laurie s'est barricadée dans une forteresse et s'est durement entrainée au maniement des armes à feu. Myers, lui, reçoit la visite d'un couple de journalistes, curieux d'en savoir plus... et détenteurs du masque. C'est le point de départ, le réveil de la bête. Un transfert de prisonniers et une péripétie et la bête s'évade et commence à semer les cadavres. Beaucoup de cadavres. A l'époque de Carpenter, on suggérait. Faute de moyen ou par volonté artistique, on faisait peur avec du montage et de la musique. Aujourd’hui, on balance l'horreur face caméra et on n'a plus peur. Les jump scares ne sont plus que des grosses ficelles. Tant pis, là n'est pas le problème. D'autres temps, d'autres mœurs. La vraie réussite du nouveau film, c'est cette Laurie borderline, aigrie et mauvaise mère, obnubilée par son croque-mitaine. La réussite du film, c'est de transformer le slasher en survivor, de multiplier les effets de miroir avec l'original et quelques unes de ses suites sans verser dans le fan service. De transformer la proie en chasseur et le prédateur en bête traquée. C'est aussi d'installer une génération au relais de la grand-mère. Si la fille est un peu écartée, la petite-fille est au cœur de l'intrigue et s'avère être une belle révélation, dans une relation alternant fascination, mépris, pitié pour sa grand-mère (Andi Matichak avec de faux airs de Kirsten Dunst). The Shape, avec quelques séquences, notamment un long plan-séquence joué par Nick Castle - le Myers d'origine - hante placards et ruelles dans des effets d'ombre et lumière ou des jeux de reflets bientôt bien vu (miroir, carreaux). Quelle silhouette, quel masque...

John Carpenter a signé un score magnifique, déclinant et revisitant le cultissime thème d'origine tout en le modernisant, ajoutant des thèmes plus organiques ou plus électriques. Quel morceau pour le premier face à face entre la petite fille et The Shape....

On annonce à cet Halloween un franc succès commercial, sans doute annonciateur d'une nouvelle suite. On n'a pas fini d'entendre respirer sous le masque. Là, n'est pas la question. Avec ce coup de neuf, Gordon Green et BlumHouse ont su respecter l’œuvre originale, sans la caresser dans le sens du poil (impossible de peigner correctement pareil masque), en lui apportant une vraie nouvelle dimension, pas juste en remakant et recyclant les vieilles potions. Les fans apprécieront. Certains crieront, lèveront les bras au ciel, ricaneront pendant des soirées bitch mais, il faut avouer qu'on passe un bon moment. Sinon pour s'en convaincre, il faut aller voir l'horrible The Predator pour juger sur pièce ce qu'est une franchise bafouée, violée et idiote.

vendredi 5 octobre 2018

Behemoth - I Loved You At Your Darkest (REVIEW)

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Il y a des artistes dont on attend les derniers travaux comme le Messie. Ou l'Antéchrist. Attendu parce que potentiellement initiateur de nouvelles mouvances. Les pionniers, les piliers sont ces gens capables de reconstruire, de redéfinir un genre, un style, d'influencer pour les années à venir. Behemoth, après une tournée pour The Satanist qui n'en finissait plus, a su se réinventer. Encore une fois. Cette fois-ci, pas d'urgence liée à la maladie, pas de création désespérée en guise de renaissance. Juste une soif d'essayer, de tester, de découvrir, de réorienter un genre trop souvent cliché ou répété. I Loved You At Your Darkest se permet tout: des chœurs d'enfants et d'adultes à n'en plus finir, des ralentissements doom, des rythmiques rock 80's, des effets de voix, des réglages et une prod de batterie quasiment diffèrents à chaque morceau... 

S'il choisit un extrait de la Bible en guise de titre pour son dernier album, Nergal ne s’arrête pas là et instrumentalise dès l'intro - Solve - une jeunesse innocente pour mener sa croisade sans fin contre le Christianisme avec des chœurs à tiroir qui martèle déjà les refrains des chansons à venir. Wolves Ov Siberia ouvre le bal des vampires. Morceau court, cash, déjà expérimenté en live cet été, titre parfait pour lancer un album. On sait où l'on est mais pas encore où Nergal va nous emmener. Tant mieux. God = Dog. Titre facile pour un morceau qui l'est beaucoup moins. Les chœurs font leur retour dans le premier single choisi par le groupe, morceau également aguerri aux festoches d'été. Arrive la première pièce bouleversante et innovante du nouvel album: Ecclesia Diabolica Catholica, la bien nommée. Riff similaire au morceau précédent, ce qui contribue à lier les titres les uns aux autres et confère une unité à l'ensemble, pont calme, planant avant un refrain purement black. Un morceau épique avec de nouveaux chœurs religieux. Les nouveaux morceaux ont une dimension quasi filmique. Quant on sait l'attention que porte Behemoth à ses clips, on ne peut que se réjouir des futures images de poésie noire. Ecclesia Diabolica Catholica est un morceau qui donne envie de voir Behemoth céder à la tentation de live symphonique. Riff, batterie ascendante, Bartzabel instaure une nouvelle atmosphère chez Behemoth. Le crescendo, la rupture de ton, des chœurs entêtants, Bartzabel est mon morceau préféré du dernier effort. Un futur hymne en concert pour un morceau plus rock musicalement. If Crucifixion Was Not Enough... Et les morceaux continuent de se faire écho les uns aux autres comme si l'on écoutait qu'une seule et même plage. Riff black à l'ancienne puis ralentissement lancinant, Nergal joue beaucoup avec les ruptures et bascule dans le doom. Angelus XIII: hurlement, pure trve première génération., cris gutturaux, gémissements, chant doublé. Pont acoustique. Behemoth explore, ne se refuse rien: solo de guitare par dessus la rythmique acoustique. Finish sublime. Sabbath Mater: typique morceau de Behemoth à la sauce blackened death metal. A nouveau les chœurs. Solis omniprésents. Retour au rythme martial typique d'Inferno. Neuvième plage: Havohej Pantocrator. Introduction acoustique plus batterie croissante et roulement de tambours, break puis plongée dans le black le plus sombre et atmosphérique, conclusion en boucle avec l'intro. Rom 58: accélération puis ralentissement pour instaurer un univers en deux tempos, effet de voix, chœurs... voici un morceau qui condense le nouveau Behemoth et l'ancien. Le titre ralentit pour ses couplets pour gagner en profondeur. Le chant de Nergal est à son apogée sur le dernier album. We Are The Next 1000 years: reprise rapide pour le dernier vrai morceau avant l'outro. Et le groupe d'enfoncer le clou du cercueil, de la croix, on s'en branle des métaphores religieuses et des effets de style. Coagvla couronne le tout, morceau instrumental. Si les outros ont pour mission habituelle de faire sortir du disque pour revenir au réel, ici on est plus dans l'explosion finale: martèlement de batterie et dernières forces jetées dans la bataille. Pas planant, pas de quartier. 

I Loved You At Your Darkest est un album dont la pochette sublime laissait présager le meilleur. L'emballage ne ment pas sur le contenu. Nouvel opus, nouvelle baffe. Nergal est inspiré comme jamais et j'attends le mois de janvier avec impatience pour un live qui s'annonce terrible.

vendredi 28 septembre 2018

Carpenter Brut + GosT - Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand) - 270918


Nouvelle descente à la Coopé, salle ô combien sympathique et chaleureuse, pour cette fois une soirée rétro à grand coup de synthé avec de la synthwave, darkwave ou darksynth, les étiquettes pleuvent sur le genre, embrouillant fans d'électro et métalleux. Carpenter Brut, mon gros coup de cœur des dernières années, avec une troisième date en un peu plus d'un an, après leurs passages au Printemps de Bourges et au dernier Hellfest. Je les aime et je me bouge pour les voir. 

J'arrive une heure avant sur place, j'aime bien respirer l'ambiance en amont, voir arriver les gens, défiler la faune. Hipsters, majorité de métalleux, la jeunesse branchouille-geek-rétro de Clermont, le genre proposé ce soir ratisse large, tout le monde s'y retrouve dans ce nouveau mouvement et comme les années 80 sont partout en ce moment, il a le vent en poupe. 

Je rentre, rideau au milieu des gradins, on sera en petit comité ce soir, tant mieux, ça n'en sera que meilleur, avec une plus grande proximité avec les artistes.

GosT. Et ça tape d'entrée, avec un son - à la manière de Perturbator - bien plus brutal en live que sur album. Basse et chant black, violence et saturation. Le public traîne au bar et a du mal à débuter la soirée aussi frontalement, dommage pour ce set qui méritait mieux et qui se termine sur une reprise raw de Head Like A Hole de Nine Inch Nails. Buterie.


La salle se remplit un peu plus. On patiente avec Journey... puis Africa de Toto, morceau servant d'intro à tous les concerts de Carpenter Brut. Explosion et le trio arrive pour un set alternant nouveaux morceaux et désormais hymnes de Trilogy. Ce qui impressionne de prime abord, c'est que le groupe a sacrément pris de la bouteille à force de tourner sans arrêt. C'est carré de chez carré. L'écran géant distille toujours nibards et meurtres violents de teenagers. Quelle ambiance cela crée. Les vagues de synthé, les solis de guitare, la rythmique endiablée. Tout est au service d'un show rétro et violent, second dégré dégoulinant, quel plaisir de dandiner en se marrant comme un con. Les nouveaux morceaux apportent une énergie électrique supplémentaire à certains vieux morceaux plus éléctro du répertoire. Monday Hunt et Beware The Beast sont des tubes qui ont une énergie terrible en live. Quel crescendo jusqu'à la traditionnelle reprise déglingo de Maniac, réclamée par le public à grands cris. C'était court mais c'était bon. On ressort de chez Carpenter Brut comme après une séance de film pop corn jubilatoire, gavé d'images et de son, une vaste bande-annonce qui ne contiendrait que des money-shot et des punchlines. A refaire le plus tôt possible.






mardi 25 septembre 2018

Les frères Sisters de Jacques Audiard (CRITIQUE)


Le western. Ce genre clé de voûte. Il y en a eu tellement qu'il est désormais difficile de s'en approcher. On caresse le truc avec des polars westerniens à la Comancheria ou on attend que quelques pointures ne daignent s'y intéresser sérieusement (les Coen, Tarantino). La tv y passe aussi avec plus ou moins de réussite (Westworld).

Audiard, quitte à passer à l'Ouest, y passe par le genre maître et signe un beau western crépusculaire et incandescent. S'il ne renouvelle rien et ne verse pas non plus dans l'académisme, Audiard prend le temps d'écouter les hommes, leurs doutes, leurs espoirs, leurs failles. Il se désintéresse des poncifs: duels, grand méchant, fusillade et préfère filmer les coups de feu dans l'épaisseur d'une forêt ou dans la pénombre. Il abandonne le personnage principal (Joaquin Phoenix de prime abord) pour s'étendre sur le numéro 2, le side kick (John C.Reilly, oscarisable). Il balaye l'intrigue principale (une chasse à l'homme) pour rattraper un second fil (la rédemption des frangins). Autant de qualité et de défaut (lenteur) qui font de ce film un western classique mais avec une certaine sensibilité européenne. Audiard replace l'homme au cœur de l'Ouest là où le cinéma américain a plus souvent placé l'Ouest au premier plan. La musique d'Alexandre Desplat est encore une fois à tomber par terre, planante comme la menace omniprésente du Commodore, méchant du film. Joaquin Phoenix écope d'un nouveau rôle d'écorché, dommage quasiment, lui qui excelle dans les rôles plus profond même s'il est capable de laisser paraître 70 émotions différentes sur son visage impassible. Un immense acteur.

jeudi 20 septembre 2018

Halloween 2018: New Track


John Carpenter, fort de la sortie de ses Lost Themes et de la tournée qui a suivi (avec réorchestration de ses classiques), propose une bande son originale à l'occasion du nouvel opus de la saga Halloween à venir le 24 octobre. Premier extrait "The Shape Returns".

mardi 11 septembre 2018

Tool


2019?

Un tweet de MJK apporte un peu d'espoir: Update- Scratch Vox tracked awhile ago. AJ deep in Guitars now. Final Vox after. Step back. Adjust. Mix. Adjust. Re-Adjust. Master. Adjust. Re-Adjust. Long Way 2 Go But Much Closer. #2019

lundi 27 août 2018

Benighted: Nouvel EP


Sortie le 12 octobre chez Season of Mist

01. Teeth And Hatred
02. Martyr
03. Dogs Always Bite Harder Than Their Master
04. Slaughter Of The Soul (At The Gates cover)
05. Reptilian (Live in Lyon 2018)
06. Cum With Disgust (Live in Lyon ft. Arno, Black Bomb A)
07. Spit (Live in Lyon 2018 ft. Niklas, Shining)
08. Necrobreed (Live in Lyon 2018)
09. Unborn Infected Children (Live in Lyon 2018 ft. Sven, Aborted)
10. Foetus (Live in Lyon 2018 ft. Ben, Unfathomable Ruination)

jeudi 23 août 2018

Motocultor 2018


Il faut dire que ça fait un moment que ça me titille, que je laisse échapper les éditions année après année, toutes plus alléchantes les unes que les autres, que les Bloodbath, les Neurosis, Cult Of Luna et Amen Ra me passent sous le nez pour leurs dates aoutiennes. Et cette année, la faute à un alignement planétaire encore plus parfait que celui de Carnac, j'en suis. De retour de vacances bretonnes, arrêt à Vannes, juste pour le samedi mais quel arrêt! Arrêt buffet comme on dit en Ovalie. Le Motocultor, enfin! Ce cousin pépère du Hellfest. La version à taille humaine. Celle pour les puristes. Trois chiottes, deux stands de bouffe, trois scènes, de la poussière à rendre Mad Max asthmatique. Le pied quoi. Sold Out pour la première fois de son histoire et pourtant on se ballade à l'aise, on se bouscule que dans les pogos. La jauge est large. 

Et côté son: Hangman's Chair, fort d'un dernier opus qui les catapulte dans tous les médias et dans la cour des grands, assure ses 3/4 d'heure de doom bien gras. Les basses réveillent les nuques qui ont eu l'air de kiffer Ultra Vomit et Alestorm la veille à voir la quantité de t-shirts autour de moi. J'étais venu en grande partie pour eux, je ne suis pas déçu et j'espère les voir rapidement en salle.



Je passe sous le chapiteau voisin pour enchaîner avec Suicidal Angels, gros thrash à l'ancienne pour des grecs vraiment pas dégueu. Grosse découverte et grosse claque pour moi, je surkiffe! A étudier très rapidement. Changement de chapiteau: Esben and The Witch, ambiance planante copier/coller de la grande Chelsea, on redescend d'un étage mais, parfois, en festoche, ça fait du bien pour gérer sa monture.
Binouze, merguez et Cerf Boiteux caler dans l'herbe, ça s'écoute très bien, esprit Valley du Hellfest à plein tube. Un petit rôt plus tard, me voilà devant Pelican, ça envoie, c'est carré. Pas déçu. Changement de scène: Tagada Jones, public acquis à la cause dès les premières notes. Je n'écoute pas grand chose du genre restant fidèle à mes classiques No One/Lofo/Mass. Le genre n'a pas changé depuis. Pourquoi pas après tout. Je prends mon pied quand même, la bonne ambiance étant communicative. The Black Dalhia Murder déboule, concert un peu mou, dommage, le death du combo en demandait plus mais le public avait besoin de souffler après Tagada Jones. Je me barre au milieu pour gérer un doublon avec ... Nostromo, qui retourne tranquillement la scène ouverte du festoche, grosse efficacité, j'adore ce coin avec la forêt en toile de fond.
 

Et puis viennent les saigneurs. Cannibal Corpse. George Fisher l'homme qui n'a plus de cervicales. Un set brutal, sans chichis. Putain de coup de poing dans la gueule... que je passe à côté d'un petit papy, ovni au milieu de la fosse, comme si on était au baluche du coin. C'est ça aussi l'esprit festoche. Je boycotte Shining (ça me coûte) et Céleste pour m'avancer sereinement vers les barrières et attendre l'un de mes groupes préférés. Behemoth. A dix mètres de Nergal. Spot en or. Une rouquine torse poil se pose à mes côtés. Correction: spot en diamant. La batterie d'Inferno se dévoile. La bannière du groupe avec le nouveau logo accompagnant le prochain opus à venir en octobre. Tests et réglages de pyrotechnie. Le silence se fait du côté de Céleste...  Et la buterie de commencer. J'en ai encore des frissons. Quel groupe en live, quelle passion, quelle ambiance. Après leur atypique prestation de 2012 (pertes de bagages et donc set sans costumes ni maquillage), Behemoth, devenu depuis incontournable et énorme dans le milieu, balance un set monstrueux alternant hymnes de The Satanist, classiques incontournables (Demigod) et nouveaux morceaux (Wolves Ov Siberia et God=Dog). Si Cannibal Corpse avait invité le chanteur de Black Dalhia Murder, Nergal invite quant à lui... Niklas Kvarforth de Shining, le temps de retourner A Forest des Cure. Enorme. O Nergal, O Satan, O Sun, Que c'est bon. Ecran de fumée, le groupe sort de scène. Immense. je communique de suite ma joie avec ma compère Marie, seule être à même de me comprendre à ce moment là. Je passe Turisas/Punish Yourself et même Abbath. Après un pareil moment, rien ne peut arriver de meilleur. J'en reste là et je m'en retourne sur Vannes pour une bonne nuit de sommeil, mérité.

Motocultor, tu m'as séduit. A l'année prochaine, sans hésitation.





mercredi 22 août 2018

Bloodbath: Nouvel Album


 "THE ARROW OF SATAN IS DRAWN"
Due for Release via Peaceville Records on 26.10.18
Pre-order now: https://BloodbathPeaceville.lnk.to/ArrowOfSatanIsDrawnVq

Like all gore-drenched sequels, demonic death metal supergroup, Bloodbath’s fifth slice of morbid savagery comes even darker, nastier and sicker than before. It’s been four years since Grand Morbid Funeral, and Stockholm’s shadiest death cult – with members drawn from metal luminaries Paradise Lost, Katatonia, Opeth and Craft - return with a new slab of old-school, HM-2 driven blackness: The Arrow Of Satan Is Drawn.

There’s an extra nasty layer on The Arrow Of Satan Is Drawn. This time, among the usual chainsaw riffs and blasts, the darkness is also reflected in the addition of new guitarist Joakim Karlsson of Swedish black metal plague Craft. It’s a step forward that’s only given the band’s already fearsome fangs extra rabid bite.

He’s not the only extra face getting covered in gore. Track 2 “Bloodicide” – quite literally meaning ‘The Killing Of Blood’ – features a full house of British death metal guest stars, with Carcass’ Jeff Walker, Bolt Thrower/Memoriam UK singer Karl Willetts and Cancer Official Band’s John Walker all lending their larynxes to the madness.

Beware – for Satan’s Arrow Is Drawn…

TRACKLISTING
1. Fleischmann [03:38]
2. Bloodicide [04:56]
3. Wayward Samaritan[03:39]
4. Levitator[04:37]
5. Deader[04:06]
6. March Of The Crucifiers[04:05]
7. Morbid Antichrist[04:05]
8. Warhead Ritual[03:38]
9. Only The Dead Survive[05:06]
10. Chainsaw Lullaby [03:20]

Bonus Tracks on Ltd Edition CD
11. Ride The Waves Of Fire [03:48]
12. Wide Eyed Abandon[05:00]

[Artwork painted by Eliran Kantor]





samedi 4 août 2018

Fargo Saison IV


Chris Rock sera l'acteur principal de la quatrième saison de Fargo, renouvelé par FX pour 2019. Avec cette fois-ci, un retour dans les années 50, à la fin de deux grandes migrations américaines: celle de l'Italie, qui est arrivée aux États-Unis au tournant du siècle dernier et s'est installée dans des villes du nord comme New York, Chicago et des Afro-Américains qui ont quitté le sud en grand nombre pour échapper à Jim Crow et s'installer dans ces villes. Cela a déclenché « une collision des étrangers, tous se battant pour un morceau du rêve américain. À Kansas City, dans le Missouri, deux syndicats criminels ont trouvé une paix précaire. Un italien, un afro-américain. Ensemble, ils contrôlent une économie alternative – celle de l'exploitation, de la corruption et de la drogue. […]
Rock jouera le rôle d'un des chefs de famille, un homme qui, pour prospérer, a livré son fils aîné à son ennemi et qui doit à son tour élever l'ennemi de son fils comme le sien. C'est une paix difficile, mais rentable. Et puis le chef de la mafia de Kansas City se rend à l'hôpital pour une opération de routine et meurt. Et tout change."

jeudi 2 août 2018

Behemoth: Nouvel Album


I Loved You At Your Darkest sortira le 5 octobre. Premier single, GOD=DOG en écoute ci-dessous:


Behemoth sera en Europe début 2019, avec un passage à Paris le 22 janvier:


mardi 26 juin 2018

Mon Hellfest 2018


Chaque année en juin, c'est la transhumance vers Clisson. 3 jours à dégoupiller. Toute une année à errer dans une galaxie d'attente, de billetterie folle, de programmation au compte goutte sous le signe du 13 pour enfin atteindre Jupiter pendant un week-end baigné de soleil et d'air frais, un miracle après six mois de flotte et un cycle orageux qui n'en finissait plus...

13ème édition folle. Une de plus. Laissez moi vous narrer mes acouphènes, mes bleus et mon bronzage agricole...

Vendredi. Grosse foule devant la cathédrale mais attente relative, ça avance vite. Direction la Valley pour un départ en burn. Fange. Court set de brutalité pure. Parfait départ. Sons of Otis et Dopethrone assureront leur dose de gras, du sludge bien fat comme on l'aime. Changement de scène, je file chez la voisine Temple pour Schammasch, black métal référencé qui fait le job. Puis vient la première branlée du week-end: Benighted à l'Altar. Concert de dingues, ambiance de feu, grosse violence. Énorme. Je file dans la fournaise des Main Stages à 15H. Petit brin de boogie rock avec Rose Tattoo le temps de se placer aux barrières pour Converge. Set court, carré, ultra efficace. Groupe toujours à fond. Retour dans la Valley, ma scène préférée pour un enchaînement ouf Crowbar et Church Of Misery. Du gras de New Orleans et du sludge nippon faisant dans la biographie de tueurs en série. On entend bien la basse quoi. Church of Misery, c'est terrible, mon coup de cœur des derniers mois. Je repars de Clisson avec deux lps. Solstafir ensuite, très en forme, public conquis qui participe spontanément à chaque morceau, très bon concert. Début de soirée de la première journée, coup de fatigue et mal de crâne qui monte. Je me soigne avec Eyehategod mais j'ai trop envie de voir Suffocation, pionnier du death mettre sa branlée à l'Altar. On bascule sur Satyricon. J'avais adorer il y deux ou trois ans, là j'arrive pas à rentrer dedans. Je file me faire une sieste dans l'herbe de la mainstage 2 pour me placer pour A Perfect Circle tout en écoutant entre deux eaux Judas Priest qui enchaîne ses tubes. Rob me fait penser à Jean-Pierre Coffe emballé dans du cuir et des tenues de patinage artistique du pauvre de l'est. Je me marre. J'ai oublié mes Ibuprophens mais je me marre. La sieste me fait du bien. Et là... Pfff, les frissons. A Perfect Circle. Enfin. Pour un set court et sans fioritures, festival oblige, naviguant efficacement entre les classiques et les déjà très efficaces nouvelles compositions. Je suis rincé et je me rentre au campement.


Samedi. J'ai bien dormi, plus que d'habitude, il ne fait pas trop chaud cette année, on tient sous la tente jusqu'à dix heures. La programmation est plus light à mon goût aujourd'hui. Valley oblige: Monolord, Jessica 93 et 1000Mods. Oranssi Pazuzu balance un set brouillon avec un son dégueulasse qui me pète les oreilles. Crochet par Horror puis je cède à la tentation d'aller voir Jonathan Davis faire son Korn solo aux influences 90's rock. Une avancée de scène permet une grande proximité avec HIV même s'il ne l'utilisera pas. Retour à la Valley pour Dalek qui sert un set trop hip hop pour moi puis Orange Goblin qui retourne tout. Puis le paroxysme de la soirée: un quadruple enchaînement Enslaved-Dead Cross-Watain-Neurosis. Enslaved intense mais très orienté sur le dernier album que je n'ai pas encore pris le temps d'écouter. Dead Cross, Patton en super forme qui trolle Johnny Depp, venu la veille avec Hollywood Vampires, fait monter un gamin sur scène et revient pour un rappel faire quinze secondes de medley Slayer-FNM. Troll je vous dit. Watain, la crasse originale, du feu, du blast et des tridents. Malsain, quel bonheur! Puis Neurosis pour enfoncer le clou et refermer le cercueil une bonne fois pour toute avec un set épais.


Dimanche. putain que ça passe vite... le troisième jour, on a plus mal ou alors on s'habitue. En général, il se passe n'importe quoi à un moment de la journée. Pour moi, ça sera pendant Maiden. Je commence avec Au-dessus, du black des Acteurs de l'Ombre, label valeur sûre de la scène française. Juste magnifique. The Great Old Ones, dans la même veine. Grave Pleasures toujours aussi communicatif. Je subis Asking Alexandria, métal FM pour me placer pour Iced Earth. Putain il fait chaud, j'ai un spot en or, je me tâte à le garder jusqu'à Maiden. Il est 15h. Maiden déboule à 21h30. Non, ça va pas le faire. Je file à la Valley pour revoir Zeal&Hardor quelques mois après le PdB. La Valley est pleine, grosse hype après seulement deux albums. La fusion black métal et gospel est juste magique. A chaque édition, je me fais un sitting en mainstage. Arch Enemy ou comment une nana peut faire pâlir les mecs avec des growls dantesques. Megadeth, groupe content d'être là, hommage à Vinnie Paul dont on a appris le décès la veille, Symphony of Destruction avec Ammot mais son dégueulasse. Dommage. Alice In Chains très en forme mais qui joue surtout des titres post Layne Staley. Puis Maiden, on est écrasé dans les premiers rangs, ça slamme dans tous les sens, circle pit. Tout le monde saute, chante, frappe des mains. Set best of, scénographie magnifique. Groupe en méga forme. Du pure bonheur. Tout le contraire pour Manson, défoncé et grincheux, usé par la tournée qu'il achève. Les nichons sont de sortie. Manson en fait monter une sur scène puis elles s'y mettent toutes. Juste pour pouvoir essayer de monter sur scène. Lol. #metoo. Mon cul. Finish him sous la Temple avec un Carpenter Brut très attendu. Normalement le concert de 1h du mat' du dimanche se fait en quasi confidentialité mais là, Carpenter Brut a tellement la hype que c'est blindé. On se prend tout Leather Teeth dans la gueule avec des vidéos Z toutes aussi barrées les unes que les autres. Nichons (c'est la journée), slashers et pom-pom girls. Slams dans tous les sens jusqu'à l’apothéose et la reprise de Maniac qui vient clôturer un énième putain de week-end à Clisson.

Rendez-vous pris pour la 14ème édition qui se tiendra les 21-22-23 juin 2019 avec, surprise post Maiden, cinq groupes déjà programmés: Carcass, Mass Hysteria, Dropkick Murphys, Manowar et Slayer pour son dernier concert français.

vendredi 8 juin 2018

The Smashing Pumpkins: Nouveau Morceau


Reformation (3/4), tournée d'été, nouvel album et donc premier morceau dévoilé. Les grosses guitares sont de retour, Corgan chante juste, Chamberlin tabasse.


lundi 4 juin 2018

Ghost - Préquelle (CRITIQUE)


Le monde du métal au sens très large du terme est un monde vaste, fait de multiples chapelles aux ramifications incessantes. C'est un genre où il est difficile de trouver des groupes fédérateurs. Black Sab ou Led Zep chez les pionniers, Mötorhead ou Slayer parce qu'ils n'ont jamais fait de compromis. Toutes les autres pointures de l'histoire (Kiss, Metallica, les Guns, Korn ou Manson...) ont fans et détracteurs, "c'était mieux avant..."... Et dans ce joyeux bordel a débarqué Ghost avec une imagerie très forte: visages masqués et peintures black métal, caricature ou parodie de la religion, frontman grimé en pape. De prime abord, on tenait le nouveau gros fouteur de bordel, le grand guignol nécessaire pour fédérer, le Alice Cooper nouvelle génération. Oui mais voilà, Ghost divise aussi. Parce que trop ci ou pas assez ça. Et puis à l'époque du # à tout va, tout est décuplé, on essaie de miner Tobias Forge, en le faisant passer pour un gros vilain profiteur à la tête de son one-man band (alors que MM, NIN, etc...) avec polémique de royalties et cachets... Et pourtant quelle ascension! En une poignée d'albums, la mayonnaise a pris. Un univers tant sur album qu'en live s'est monté avec sans doute une fulgurance pas vue et entendue depuis Rammstein, maîtres ès buterie en concert. Avec Méliora, les Ghost démontraient un sens parfait du riff entêtant en regroupant sur la même galette une dizaine de tubes. Après un changement de line-up complet, Préquelle est un album de transition, de nouvelles orientations sonores. La production métal classique laisse place à des sonorités 80's: Peter Gabriel, Kate Bush, Queen et un miel pop old school s'invitent et viennent enrober le tout. Rats, 1er single dingue, est le morceau le plus proche de la cuvée précédente mais See the light, Dance Macabre ou Pro Memoria sont tant de morceaux à l'esprit vintage qui font revivre les synthés du glam et de la new wave. S'il ne fait pas l'unanimité, il faut reconnaître à Tobias Forge un certain talent pour évoluer, chose rare à une époque et dans un genre où il a toujours été plus facile de réchauffer les vieilles recettes. Avec cette quatrième mue, passant de Papa Emeritus III au Cardinal Copia, sorte de croisement entre Don Camillo et Don Corleone, Ghost s'installe définitivement dans la cour des grands, dans les headliners potentiels de festivals. Une progression fulgurante et méritée.

Road To Ze Hellfest 2018: Suffocation (LIVE)