jeudi 23 août 2018

Motocultor 2018


Il faut dire que ça fait un moment que ça me titille, que je laisse échapper les éditions année après année, toutes plus alléchantes les unes que les autres, que les Bloodbath, les Neurosis, Cult Of Luna et Amen Ra me passent sous le nez pour leurs dates aoutiennes. Et cette année, la faute à un alignement planétaire encore plus parfait que celui de Carnac, j'en suis. De retour de vacances bretonnes, arrêt à Vannes, juste pour le samedi mais quel arrêt! Arrêt buffet comme on dit en Ovalie. Le Motocultor, enfin! Ce cousin pépère du Hellfest. La version à taille humaine. Celle pour les puristes. Trois chiottes, deux stands de bouffe, trois scènes, de la poussière à rendre Mad Max asthmatique. Le pied quoi. Sold Out pour la première fois de son histoire et pourtant on se ballade à l'aise, on se bouscule que dans les pogos. La jauge est large. 

Et côté son: Hangman's Chair, fort d'un dernier opus qui les catapulte dans tous les médias et dans la cour des grands, assure ses 3/4 d'heure de doom bien gras. Les basses réveillent les nuques qui ont eu l'air de kiffer Ultra Vomit et Alestorm la veille à voir la quantité de t-shirts autour de moi. J'étais venu en grande partie pour eux, je ne suis pas déçu et j'espère les voir rapidement en salle.



Je passe sous le chapiteau voisin pour enchaîner avec Suicidal Angels, gros thrash à l'ancienne pour des grecs vraiment pas dégueu. Grosse découverte et grosse claque pour moi, je surkiffe! A étudier très rapidement. Changement de chapiteau: Esben and The Witch, ambiance planante copier/coller de la grande Chelsea, on redescend d'un étage mais, parfois, en festoche, ça fait du bien pour gérer sa monture.
Binouze, merguez et Cerf Boiteux caler dans l'herbe, ça s'écoute très bien, esprit Valley du Hellfest à plein tube. Un petit rôt plus tard, me voilà devant Pelican, ça envoie, c'est carré. Pas déçu. Changement de scène: Tagada Jones, public acquis à la cause dès les premières notes. Je n'écoute pas grand chose du genre restant fidèle à mes classiques No One/Lofo/Mass. Le genre n'a pas changé depuis. Pourquoi pas après tout. Je prends mon pied quand même, la bonne ambiance étant communicative. The Black Dalhia Murder déboule, concert un peu mou, dommage, le death du combo en demandait plus mais le public avait besoin de souffler après Tagada Jones. Je me barre au milieu pour gérer un doublon avec ... Nostromo, qui retourne tranquillement la scène ouverte du festoche, grosse efficacité, j'adore ce coin avec la forêt en toile de fond.
 

Et puis viennent les saigneurs. Cannibal Corpse. George Fisher l'homme qui n'a plus de cervicales. Un set brutal, sans chichis. Putain de coup de poing dans la gueule... que je passe à côté d'un petit papy, ovni au milieu de la fosse, comme si on était au baluche du coin. C'est ça aussi l'esprit festoche. Je boycotte Shining (ça me coûte) et Céleste pour m'avancer sereinement vers les barrières et attendre l'un de mes groupes préférés. Behemoth. A dix mètres de Nergal. Spot en or. Une rouquine torse poil se pose à mes côtés. Correction: spot en diamant. La batterie d'Inferno se dévoile. La bannière du groupe avec le nouveau logo accompagnant le prochain opus à venir en octobre. Tests et réglages de pyrotechnie. Le silence se fait du côté de Céleste...  Et la buterie de commencer. J'en ai encore des frissons. Quel groupe en live, quelle passion, quelle ambiance. Après leur atypique prestation de 2012 (pertes de bagages et donc set sans costumes ni maquillage), Behemoth, devenu depuis incontournable et énorme dans le milieu, balance un set monstrueux alternant hymnes de The Satanist, classiques incontournables (Demigod) et nouveaux morceaux (Wolves Ov Siberia et God=Dog). Si Cannibal Corpse avait invité le chanteur de Black Dalhia Murder, Nergal invite quant à lui... Niklas Kvarforth de Shining, le temps de retourner A Forest des Cure. Enorme. O Nergal, O Satan, O Sun, Que c'est bon. Ecran de fumée, le groupe sort de scène. Immense. je communique de suite ma joie avec ma compère Marie, seule être à même de me comprendre à ce moment là. Je passe Turisas/Punish Yourself et même Abbath. Après un pareil moment, rien ne peut arriver de meilleur. J'en reste là et je m'en retourne sur Vannes pour une bonne nuit de sommeil, mérité.

Motocultor, tu m'as séduit. A l'année prochaine, sans hésitation.





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