dimanche 23 avril 2017

jeudi 20 avril 2017

Placebo - 19 avril 2017 - Printemps de Bourges (LIVE REPORT)

Je n'avais plus vu Placebo depuis 2001. En 16 ans, le groupe est devenu un incontournable de la scène pop/rock avec son lot de tubes à chaque sortie d'album. Le concert d'hier soir, dans le cadre d'une tournée anniversaire pour les 20 ans du groupe, était l'occasion d'écouter quelques uns des hymnes composés par Molko & Co. Nancy Boy, Without You I'm Nothing, The Bitter End... On voyage d'une ère à une autre, d'un registre à un autre: des titres électro de cette décennie aux titres rocks saturés de la première époque. De la mélancolie à la joie. Placebo en live, c'est carré, propre et précis. Peut-être un peu trop. Le monstre est sans doute devenu un peu trop gros. Il manque un peu de failles, de cette fragilité si touchante qu'avait Molko à ses débuts. La faute aussi à une setlist un peu déséquilibrée qui a perdu un auditoire déjà très mou du genou à trop vouloir enchainer les titres 'lents'. Le W, ce bon public de privilégiés CE, de VIP et autres blasés... Il faudrait sans doute baisser les prix pour retrouver un public de fans de rock... Au retour des guitares, ça s'endiable enfin. il était temps: Placebo est sur scène depuis plus d'une heure. LE grand moment de la soirée: Without You I'm Nothing, titre qui à sa sortie avait connu le privilège d'un featuring avec l'immense David Bowie. Molko égraine les mots et le visage rieur du Thin White Duck apparaît sur les écrans. Et là, les larmes évidemment tant l'artiste me manque. Tous les jours. Un bon concert de festoche qui fera dire aux vieux ''Placebo, c'était mieux avant" et aux jeunes "la musique des ieuv, c'est chanmé, y'avait même la chanson de la pub là, tu sais..."... (soupirs). Ecoute-moi bien le jeune, déjà, la dernière fois que j'ai vu Placebo, tu pissais pas encore debout. De deux, quand tu allais, nous, on revenait. De trois, comme disait Confucius: "Lorsque le Sage montre la lune, l'imbécile a plutôt intérêt de pas mater le doigt s'il veut pas ramasser un coup de tronche". Ou un truc du genre. Bref, bonne soirée. Et merci aux jeunes qui m'ont accompagné d'avoir bien voulu d'un vieux... Ce soir, n'allant pas voir Vianney, vous n'aurez pas de live report demain, désolé.

mercredi 19 avril 2017

Carpenter Brut - 18 avril 2017 - Printemps de Bourges (LIVE REPORT)


Au cœur d'une soirée un brin fourre-tout comme le PdB en a le secret depuis belles lunettes trônait Carpenter Brut, fine fleur de la synthwave néo-rétro à ascendance black-métal. Un concert qui s'avèrera être riche en émotions tant le live donne aux titres de Trilogy, premier LP du combo, une toute autre mesure. Carpenter Brut en live, c'est une guitare électrique et un batteur avec de vrais zicos derrière et ça se sent, à des kilomètres des samples dispensés par les autres ténors du genre. Et l'auditeur de voyager dans un passé futuriste, dans des décors de films bis ou Z, jonglant du road movie apocalyptique à la Mad Max, au slasher jusqu'au film érotique religieux. Carpenter Brut kidnappe votre âme et votre diaphragme, les emplissant de rythmiques puissantes, de flots de synthés rad au possible. Visuellement, c'est puissant, écran de ciné, lasers, halogènes, ça envoie. Les zicos d'Hacride sont des découpeurs et je m'interroge sur les petits minets des premiers rangs qui s'agitent comme des perdus, comme si on était devant Mr Oizo ou tout autre set interchangeable. La confiture aux cochons, tout ça. Enfin bref, je deviens un vieux con. Un vieux con par nostalgie et mes souvenirs 80's et 90's, Carpenter Brut a su les déterrer et les faire revivre avec justesse. Je vous parle d'un temps où le ciné et la musique avaient des couilles. Où les fusils à pompe faisaient éclater les tronches. Où la seule saga qui montait à huit épisodes, c'était Police Academy et pas Fast & Furious... Et le set de se conclure sur une reprise de Maniac en mode ultra-beat pour un dernier délire jouissif, dernier souvenir d'une époque où on pouvait vivre la musique comme un défouloir.