samedi 28 avril 2018

Sons Of Raphaël - Queen Zee - Dream Wife - Cabbage - Zeal & Hardor - Jessica 93 (Printemps de Bourges 2018)


Soirée fourre-tout au 22 d'Auron pour le Printemps de Bourges 2018 avec du rock, du punk, du black métal, du gospel, des hot-dogs et de la boîte à rythme. Une soirée en dent-de-scie, éclectisme oblige, mais avec de vrais grands moments et quelques découvertes en version pain dans la gueule. Retour sur une soirée des familles.

On attaque avec Sons Of Raphaël, vendu comme un énième next big thing d'outre-Manche, comprenez 15478ème clone des Strokes. Deux frangins qui puent le mimétisme et le copier/coller, qui n'ont pas grand chose à dire et qui le disent mal. C'est brouillon, trop référencé et prétentieux. Bref, warm-up à la Skoll devant une salle au trois-quart vide. Next.

Ma gueule quand je vois les prix des bière sur le Printemps...

Queen Zee. Boom. Grosse calotte dans la gueule. La soirée commence enfin. Si les pauvres étaient au 22 pendant que les riches étaient à Shaka Ponk, ils ont eu le nez fin les sans-dents parce que Queen Zee, ça envoie sévère. Aussi bien fringués et mal assortis que les membres du pseudo groupe français précité, Queen Zee, c'est Brian Molko en encore plus tarlouze mais passé à la moulinette Sid Vicious, encadré par Daisy Berkowitz et un géant nounours en pyjama. On sautille, on bouge la tête, ça pogote, c'est parti. Binouze, jets de capote dans le public, chanson de cul, ah bah voilà le show rock'n'roll qui réchauffe. Une vraie bonne grosse découverte que ce groupe de dégénérés de Liverpool. A suivre.


On switche de salle (le 22 est divisé en deux sites: l'Est et l'Ouest avec une pause bar entre les deux...). Et là, on se prend Dream Wife dans la gueule. Trop heureux de ne pas redescendre après la claque Queen Zee, on a droit cette fois à No Doubt en version punk rock, avec un trio survitaminé de super nénettes des temps modernes. Bookées par NME et la presse contemporaine comme un groupe féministe, transgenre et toutes les étiquettes à la con du moment, les girlies Dream Wife sont un peu plus que ça. Gratteuse qui pue la classe, frontwoman omniprésente, bassiste qui tabasse, le groupe enflamme le public, chose pas facile lorsque la moitié sont des touristes badgés, vous savez les professionnels de la profession qui déboulent chez nous autres bouseux une fois pas an... Dream Wife, la voix contestataire qui fait du bien.


Cabbage. Rien à dire. C'est du gentillet. Mais du coup, ça souffre méchamment de la comparaison avec les deux précédents. Erreur de programmation, ils auraient dû être mis après les deux tasons. J'essaie de rentrer dedans. Rien à faire. En mode pause.


Changement de salle et là, BOUM. Ze claque. Zeal & Hardor, le petit suisse sorti de nul part. Ben Harper ou Fabrice Eboué selon les sources qui verse dans la fusion entre deux univers antagonistes: le black métal et le gospel. Une tuerie. Le black métal ou le post-métal selon l'étiquette à la con que l'on voudrait lui coller n'est jamais aussi bon que lorsqu'il a une (é)toile de fond solide, organique, ancrée dans des racines ethniques ou historiques: la country et la musique folk pour Panopticon ou Cobalt, le folkore roumain pour Negura Bunget, les légendes nordiques pour Enslaved et une légion d'autres groupes freezés. Z&H, c'est profond, chaud, ça vibre, ça partage (Céleste?). Un show assez unique. J'ai hâte de les revoir devant un public plus facile au Hellfest puisqu'ils seront de l'édition 2018. A régulariser en LP assez rapidement.

Pour clôturer la soirée, Jessica 93 et sa distorsion pour flinguer les tympans. Super show, carré. Débat de la boîte à rythme mis à part, ça fait le job. Public amorphe et salle désertée à cause de l'heure et de cet éternel problème de spectateurs touristes, dommage parce que ça méritait mieux, c'est le revers de la médaille de ces soirées fourre-tout.

C'est tout pour moi cette année, j'ai pas eu d'invitation pour Big Flo & Oli (merci Marine de ne pas travailler au PdB cette année, ouf!) et j'ai des épisodes à la bourre de la Casa de Papel :).


Mathem & Tricks - Céleste - Igorrr (Printemps de Bourges 2018)


Puisqu'il n'y a plus de soirée 'métal' digne de ce nom au PdB depuis belle lurette, hérésie pour un genre dont les festivals pullulent aux quatre coins de l'hexagone, il faut se contenter d'une date unique en petit comité dans la sympathique salle du Nadir, terre de l'asso Emmetrop. Le trio du soir est large et varié, allant du sludge-math-rock au black métal, en passant par les sonorités ovni d'Igorrr. Un bon menu pour en prendre plein les oreilles.

Mathem & Tricks d'ouvrir. Duo guitare/batterie pour des morceaux accrocheurs et groovy, de beaux duels et réponses d'un instru à un autre. Un son résolument moderne, expérimental qui aurait mérité de s'étendre encore plus. Luxe qu'une première partie ne peut pas avoir.

Vient Céleste. Groupe de post-black hexagonal qui respire la joie de vivre... Noir, très noir... Céleste, c'est sur album envoûtant, torturé, passionné, oui, d'une noirceur terrible. Pas de concession. Et, en live, je sais pas... Beaucoup de groupes récents de la scène black métal française sont ahurissants sur galette (Déluge, The Great Old Ones, Regarde les hommes tomber pour ne citer qu'eux) et assez chiants sur scène ou du moins en décalage avec leur musique. Du coup, je suis désolé les gars, mais qu'est-ce que ça fait cheap de passer un set complet avec un éclairage de vélo Décathlon sur le front... Je comprends la tentative d'originalité ou de création d'ambiance, mais bon là... Et pourtant, le set est carré, ça joue lourd, c'est propre. Dommage.


Igorrr, catapulté tête d'affiche de la soirée, ça me fait plaisir de les voir, les ayant raté au Hellfest l'année dernière pour cause de grillade argentine ou de conflits d'intérêt dans le running order (saloperie de doublon, les vrais savent). Igorrr... Lorsque j'explique à ceux qui n'y entendent rien que Negura Bunget, c'est du black métal roumain, en général, j'ai le droit à des regards interloqués... Alors là, définir Igorrr, je vais éviter de leur en parler. Igorrr: un dj éléctro, un batteur, une chanteuse lyrique et un chanteur growl old school pour des joutes et variations entre leurs différents univers: Ibiza versus Emperor versus Amélie Poulain. Un concert de malade mental complètement dingue par un groupe visiblement heureux d'être là, qui s'éclate et communie avec son public (Céleste?). Un sacré bon moment.


Avengers: Infinity Wars (CRITIQUE)


Bim, bam, boum, kaboom, pif, paf, pouf, aïe, wargh, houla, prout, slap, zzzz, vroum, beurgh, ho hé, tchiou, waouh. Les Avengers sont de retour pour le plus grand casting de super-héros. Tous réunis en un seul et même film, à quelques exceptions (Hawkeye balayé d'une explication foireuse "il avait piscine"). Tous réunis pour affronter (enfin) Thanos, plus grande Némésis de la Marvel sphère, et teasé depuis bien trop longtemps dans le MCU. Thanos, grande réussite du film, méchant pourtant grossièrement présenté et peu fidèle pour les puristes des comics mais oh combien transcendé par la performance en béton armé de Josh Brolin derrière les capteurs et devant les écrans verts. Un génocidaire fleur bleu. Marvel & Disney arrivent aussi dans ce projet casse gueule à raconter une histoire, chose que Disney a oublié de faire pour Star Wars, même si les poids lourds sont divisés en plusieurs arcs narratifs (Thor, Cap, Iron Man), chacun apporte sa pierre (de l'infini) à l'édifice (là où les Derniers Jedis racontaient des arcs entiers inutiles au récit). Chacun a son moment de gloire, sa baston Money-shot, sa punchline, c'est rythmé, ça envoie. On perd un peu en lisibilité dans certaines scènes d'action et on atteint jamais le momentum de Civil War (la baston de l'aéroport) mais le résultat en vaut la chandelle. Les gueulards ont beau gueulé, nous voilà tout de même au 18ème film de ce vaste toutéliage comic. Et ça c'est plutôt cool. Le film pop corn du printemps.

dimanche 15 avril 2018

The Brian Jonestown Massacre


Il n'y a pas que le muguet qui fleurit au printemps puisque c'est également l'occasion pour le Brian Jonestown Massacre de sortir un 18ème album, un an après Don't Get Lost. Le nouvel opus - Something Else - sortira le 1er juin. Un 1er single - Hold That Thought - est déjà sorti. Tournée US, Australienne et quelques festoches européens à suivre:

29th April 2018 Austin, TX USA – Levitation Festival
2nd May 2018 Tampa Bay, FL USA – The Orpheum
3rd May 2018 Orlando,FL USA – The Social
4th May 2018 Atlanta,GA USA – Shaky Knees Music Festival
5th May 2018 Nashville, TN USA – Cannery Ballroom
6th May 2018 Indianapolis, IN USA – HI FI
8th May 2018 Millvale, PA USA- Mr Smalls Theatre
9th May 2018 Toronto Canada- Danforth Music Hall
10th May 2018 Detroit, MI USA- Majestic Theatre
11th May 2018 Chicago, IL USA- Vic Theatre
12th May 2018 Minneapolis, MN USA- First Ave
13th May 2018 Madison, WS USA- Majestic Theatre
15th May 2018 St.Louis, MO USA – Off Broadway
16th May 2018 Kansas City, MO USA – The Record Bar
17th May 2018 Englewood, CO USA – Gothic Theatre
18th May 2018 Salt Lake City, UT USA- Metro Music Hall
19th May 2018 Missoula, MT USA- Top Hat Lounge
21st May 2018 Vancouver, BC Canada – Vogue Theatre
22nd May 2018 Portland, OR USA – Crystal Ballroom
23rd May 2018 Seattle, WA USA – Showbox
25th May 2018 San Francisco, CA USA – Bimbo’s 365 Club SOLD OUT
26th May 2018 San Francisco, CA USA – Bimbo’s 365 Club
27th May 2018 Los Angeles, CA USA – The Fonda Theatre

2nd  June 2018  Fremantle WA Australia- Metropolis
3rd June 2018  Adelaide SA  Australia-The Governor Hindmarsh Hotel
6th June 2018  Byron Bay NSW Australia-The Northern
7th June 2018  Brisbane QLD Australia-The Tivoli
8th June 2018 Sydney NSW Australia- The Metro
9th June 2018  Sydney NSW Australia-The Metro
10th June 2018  Wollongong NSW Australia-The Uni Bar
12th June 2018   Canberra ACT Australia- The Basement
13th June 2018-  Castlemaine VIC Australia-The Royal Theatre
14th June  2018   Melbourne VIC Australia- The Forum
16th June 2018  Auckland New Zealand- The Powerstation
17th June 2018 Wellington  New Zealand- San Fran

3rd August 2018 Dolina Trzech Stawow, Katowice- Poland – Off Festival
9-11th August 2018 Slottsskogen, Gothenburg, Sweden- Way Out West Festival
17th August 2018 Saint-Malo, France-La Route du Rock
18-19th August  2018 Brecon Beacons, Wales- Green Man Festival 

mercredi 11 avril 2018

Road To Ze Hellfest 2018: Neurosis


Le running order vient de tomber, les articles de camping sont de sortie dans les grandes surfaces, il est temps de réviser. On attaque avec Neurosis, tête d'affiche de la Valley: