samedi 28 avril 2018

Mathem & Tricks - Céleste - Igorrr (Printemps de Bourges 2018)


Puisqu'il n'y a plus de soirée 'métal' digne de ce nom au PdB depuis belle lurette, hérésie pour un genre dont les festivals pullulent aux quatre coins de l'hexagone, il faut se contenter d'une date unique en petit comité dans la sympathique salle du Nadir, terre de l'asso Emmetrop. Le trio du soir est large et varié, allant du sludge-math-rock au black métal, en passant par les sonorités ovni d'Igorrr. Un bon menu pour en prendre plein les oreilles.

Mathem & Tricks d'ouvrir. Duo guitare/batterie pour des morceaux accrocheurs et groovy, de beaux duels et réponses d'un instru à un autre. Un son résolument moderne, expérimental qui aurait mérité de s'étendre encore plus. Luxe qu'une première partie ne peut pas avoir.

Vient Céleste. Groupe de post-black hexagonal qui respire la joie de vivre... Noir, très noir... Céleste, c'est sur album envoûtant, torturé, passionné, oui, d'une noirceur terrible. Pas de concession. Et, en live, je sais pas... Beaucoup de groupes récents de la scène black métal française sont ahurissants sur galette (Déluge, The Great Old Ones, Regarde les hommes tomber pour ne citer qu'eux) et assez chiants sur scène ou du moins en décalage avec leur musique. Du coup, je suis désolé les gars, mais qu'est-ce que ça fait cheap de passer un set complet avec un éclairage de vélo Décathlon sur le front... Je comprends la tentative d'originalité ou de création d'ambiance, mais bon là... Et pourtant, le set est carré, ça joue lourd, c'est propre. Dommage.


Igorrr, catapulté tête d'affiche de la soirée, ça me fait plaisir de les voir, les ayant raté au Hellfest l'année dernière pour cause de grillade argentine ou de conflits d'intérêt dans le running order (saloperie de doublon, les vrais savent). Igorrr... Lorsque j'explique à ceux qui n'y entendent rien que Negura Bunget, c'est du black métal roumain, en général, j'ai le droit à des regards interloqués... Alors là, définir Igorrr, je vais éviter de leur en parler. Igorrr: un dj éléctro, un batteur, une chanteuse lyrique et un chanteur growl old school pour des joutes et variations entre leurs différents univers: Ibiza versus Emperor versus Amélie Poulain. Un concert de malade mental complètement dingue par un groupe visiblement heureux d'être là, qui s'éclate et communie avec son public (Céleste?). Un sacré bon moment.


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