mardi 29 novembre 2016

Hellfest 2017: La Prog


Boucherie auditive en perspective!!!

Metallica - Hardwired... : Billboard


Quelques chiffres à l'issue d'une semaine de ventes: Hardwired... To Self-Destruct est le 6ème album de Metallica à se classer numéro 1 du Billboard (après le Black Album, Load, ReLoad, St Anger et Death Magnetic) avec 291 000 copies vendues. L'album est numéro 1 dans 57 pays, top 3 dans 75 et top 5 dans 105. Le meilleur démarrage est toujours Death Magnetic (500 000 exemplaires en 3 jours de temps) et l'album le plus vendu restera le Black Album avec 16 millions d'exemplaires écoulés (toujours dans le top 100 des meilleure ventes en 2016).

dimanche 27 novembre 2016

samedi 26 novembre 2016

Wes Craven


Avec le décès de Wes Craven, survenu le 30 août 2015, c'est tout un pan du cinéma d'horreur qui s'en est allé. Réalisateur de Scream, La Dernière maison sur la gauche, La Colline a des yeux ou Les Griffes de la nuit, il est aujourd'hui au coeur d'un livre signé Emmanuel Levaufre, qui revient sur certaines des grandes étapes de sa carrière et les replace dans le contexte de l'époque.
Evoquant aussi bien les versants réaliste et ludique de sa filmographie, au même titre que l'impact de son éducation puritaine sur son cinéma, le livre met également en parallèle les films de Wes Craven et ceux de John Carpenter, autre grand nom de l'horreur. Et il nous donne même des cours d'histoire, lorsqu'il définit les termes "roughies", "nudies" ou "slasher".
Un livre qui vous fera également voir l'avant-dernier film du réalisateur, le mal aimé My Soul to Take, d'un autre oeil, tant il permet de se rendre compte qu'il ne fait pas aussi tâche dans sa filmographie qu'on ne pouvait le penser, en reprenant des thèmes et figures clés de son cinéma.
"Wes Craven, quelle horreur ?" d'Emmanuel Levaufre - Edité par Capricci - 8,95 euros

(Source:Allociné) 

ps: un autre bouquin signé Marc Toullec sortira courant 2017 (mais sera disponible auparavant dans la réédition dvd de La Colline à des yeux).

jeudi 24 novembre 2016

Le Fondateur



Sortie le 28 décembre

Alien: Covenant


Suite de Prometheus, préquel d'Alien, Alien: Covenant, sans cesse repoussé à une date (large) de sortie, avec Ridley Scott toujours aux commandes, a désormais son affiche teaser. Simple, efficace, avec un peu de bave acide. Y'a plus qu'à patienter. D'ici là, Tool aura sortie un single et Cameron annoncé 7 suites et 3 préquels à Avatar.

mercredi 23 novembre 2016

Silence de Martin Scorsese (Bande-Annonce)



 Sortie le 8 février 2017

A Perfect Circle Is Back


A Perfect Circle a des plans pour 2017. Le groupe a prévu de tourner au printemps prochain (Hellfest?) et 75% d'un nouvel album serait enregistré dixit Billy Howerdel. Reste à Maynard J.Keenan de daigner mettre des textes et du chant là dessus.

lundi 21 novembre 2016

Dr Strange (CRITIQUE)


Il est de plus en plus difficile de donner son avis sur un film de super-héros, Marvel pour le coup. 14ème film des studios Marvel, désormais en Phase III, Dr Strange arrive après une ribambelle de prédécesseurs auxquels il convient d'ajouter les films Fox sur les X-Men, les Spiderman Sony, les DC's et les séries tv. Comme pour les slashers 90's ou les found footages, on frôle largement l'indigestion. Mais on y retourne, happé par le toutéliage plutôt de bon goût du projet. Lorsqu'on sort de Dr Strange, on est donc obligé de comparer. Dr Strange n'est pas un Marvel mineur. Il est à inclure dans la branche mystique et ésotérique, à côté de Thor (restez jusqu'à la fin). Là où il se démarque de pas mal de ses compères, c'est que visuellement on en prend plein la gueule. Les combats obéissent à des règles aux géométries plus que variables, transposant Matrix dans Inception avec quartier entier amovible, flash-back et flash-forward, ondes de chocs et décharges d'énergie. C'est beau, c'est solide et pour une fois, la 3D ne sert pas qu'à donner une vague sensation de profondeur de champ. Dr Strange fait donc basculer le Marvel Universe à un nouveau carrefour: après le réalisme SF d'Iron Man, le côté Bond rétro du Captain, les guerres mythologiques d'Asgard et les invasions extra-terrestres des Avengers, on arrive désormais à une porte fatale pour le monde des comics: les multivers et les univers parallèles. DC et Marvel y ont tout fait, s'y prenant les pieds un paquet de fois dans des narrations incompréhensibles, hardbootant des sagas entières, faisant se télescoper les morts et les vivants ou les héros des différents âges. Transposé au cinéma, le multivers ne brille pas par sa lisibilité: très sombre à l'image ou carrément psychédélique, les espaces traversés par le Dr Strange sont assez déconcertants et donnent lieu à un affrontement final, répétitif (c'est le cas de le dire) et un peu surjoué. Côté surjeu, il ne faut pas en tenir rigueur à Benedict Cumberbatch, acteur exceptionnel et sans doute l'un des plus doués de sa génération (Sherlock, monument de la tv), les studios Marvel ayant opté depuis longtemps pour les blaguounettes insistantes à grand renfort, si possible, de coups de coude annonciateurs dans les côtes du voisin. Strange est donc un vague Tony Stark II pendant l'immense partie du film. Il n'en reste pas moins que le tout fait son effet, que Rachel Mc Adams est toujours aussi bonn... mignonne, que Tilda Swinton cartonne en gourou mystique adorateur de Richnou et que Mads Mikkelsen est l'Anthony Hopkins du nouveau millénaire et commence à avoir un CV de méchants plutôt très sympa.

vendredi 18 novembre 2016

Bölzer - Hero (AUDIO)

Nouvel album de Bölzer en écoute intégrale. Grosse pièce. Hâte de les revoir live.


jeudi 17 novembre 2016

Les films à venir (Pop Corn Edition)

Star Wars Anthology: Rogue One
Sortie le 14 décembre




Kong: Skull Island
Sortie le 10 mars 2017





Transformers V
Sortie le 23 juin 2017 (US)





Lords Of Summer - Par un petit groupe prometteur dont je ne me souviens plus du nom (VIDEO-CLIP)


Il en reste un petit bout, je vous le mets quand même?! Lords Of Summer, bonus track datant de l'été 2014, a reçu un petit coup de lifting et une prod digne de ce nom. C'est l'un des bonus disponibles sur l'édition triple CD d'Hardwired... To Self-Destruct. Un plaisir ne venant jamais seul, le morceau a droit également à son clip. Après je vous lâche avec Metallica pour ne pas frôler l'indigestion... jusqu'à demain, jour de sortie de l'album avec son lot de surprises (un live sur Canal Plus et un concert en direct sur Youtube dans la soirée).


Spit Out The Bone - Metallica (VIDEO-CLIP)


Et le voilà! Le clip de Spit Out The Bone, titre final d'Hardwired... To Self-Destruct. Un morceau nerveux, speed, trash, old school, à l'ancienne. Tout à la fois. Il fallait bien un clip barré pour un pareil morceau. Du coup, on a du steam-punk fauché à la Miike croisé avec le Cyborg de JCVD au pays des Bioman. Et du Ed Wood pour saupoudrer le tout. Barré, j'ai dit.


Metallica: 6 nouveaux clips

En dévoilant les nouveaux titres via leurs clips, à raison d'un clip toutes les deux-trois heures depuis hier soir, Metallica fait le buzz et agite sévèrement la toile. Du Japon à l'Australie, par médias interposés, les Four Horsemen ont donc dévoilé les clips de ManUnkind (énorme trip autour du black métal), Now That We're Dead, Here Come Revenge, Am I Savage?, Halo On Fire et Murder One (hommage à Lemmy). En images ci-dessous:







Il ne reste plus que deux titres: le dantesque Spit Out The Bone et le bonus Lords Of Summer. En cadeau, la vidéo du groupe lors de son passage chez Jimmy Fallon, reprenant Enter Sandman en compagnie de The Roots... avec des instruments d'enfants:


mercredi 16 novembre 2016

Confusion - Metallica (VIDEO-CLIP)


Confusion, 5ème clip, est sorti via l'édition US de Rolling Stones. Clip qui rappelle The Day That Never Comes et évoque les PTSD, les troubles post-traumatiques des vétérans de guerre, thème cher à Hetfield depuis l'écriture de One. Metallica va dévoiler le reste des 12 clips d'ici à vendredi, jour de sortie du nouvel album. Seth sera sur la ligne de front. Enjoy:


Dream No More - Metallica (VIDEO-CLIP)


Comme disait le poète: "Et ça continue, encore et encore. C'est que le début, d'accord, d'accord". Dream No More est le quatrième titre d'Hardwired... To Self-Destruct à connaître les joies de la mise en boîte avec le vidéo-clip suivant:


Les autres titres vont suivre, incessamment, sous peu.

Superjoint - Caught Up In the Gears Of Application (AUDIO)


mardi 15 novembre 2016

Stranger Things - OST



Hardwired ... To Self-Destruct - Metallica (CRITIQUE)


Etre fan de Metallica, inconditionnel j'entends, c'est devenu de plus en plus dur depuis le milieu des 90's. Il a fallu supporter haters & trolls de tout genre, ceux qui ont oublié la musique au profit de Napster, le clan des c'était-mieux-avant, les fachistes ils-se-sont-coupés-les-cheveux, les homophobes ils-mettent-du-eye-liner-ces-pédés, les puristes on-entend-pas-la-basse et leurs confrères le-batteur-pue. Sans oublier les cartomanciens Cliff-n'aurait-pas-approuvé. Qu'on le veuille ou non, que l'on accepte de s'asseoir ou pas sur sa mauvaise foi, Metallica est le plus grand groupe métal de tous les temps (je ne mets pas la phrase en majuscule pour votre confort de lecture mais le coeur y est). Succès commercial et influence incommensurable. Les 5 premiers albums, au même titre que les 4 premiers Black Sabbath, frisent la perfection et ont influencé et continueront d'influencer des dynasties de zicos. Master Of Puppets est un putain de monolithe et Ride The Lightning une Chapelle Sixtine. Qu'on se le dise.

Lorsque l'on est fan de Metallica, un autre enfer guette: l'attente. Les Four Horsemen, s'ils ont su surprendre pour faire patienter entre deux albums (S&M, Garage Inc., Through The Never ou... Lulu), prennent leur temps (toujours plus) entre deux galettes. La faute à des tournées qui s'étirent sur trois ou quatre ans, à des plages saisonnières de plus en plus aérées (vie de famille, cinquantaine, tout ça, tout ça...) et, sans doute, à un marché du disque beaucoup moins attractif qu'avant (pourquoi se casser le cul à composer alors qu'il suffit de tourner?). En pleine promo de Death Magnetic, James martelait "on a plein d'idées, on va rentrer en studio dès la tournée terminée, blablabla". Bilan des courses, huit ans se sont écoulés (lol nerveux d'impatience). Longue gestation pour ce Hardwired... To Self-Destruct. Souhaité. Attendu. Espéré. Et finalement annoncé quand on ne l'attendait pas de sitôt, pour le 18 novembre 2016. Mais l'attente valait le coup. 12 titres. Divisés en un double album. Avec un clip à venir pour chaque morceau. Une bien belle façon de célébrer l'indépendance du groupe, seul maître à bord puisque que Hardwired... est le 1er album sorti chez Blackened Records, label du groupe qui s'autoproduit désormais. On se fout pas de la gueule du client.

Si avec St Anger, Metallica avait retrouvé une pêche, ou du moins une vitesse oubliée sur des Load et Reload plus heavy et expérimentaux, il avait perdu en mélodie avec des titres moins accrocheurs. Avec Death Magnetic, la magie faisait son retour: morceaux martelés, refrains entêtants, une poignée d'hymnes. Metallica retrouvait de sa superbe. Hardwired... To Self-Destruct enfonce le clou: quel album!!! Si la filiation avec DM est facile et évidente, on retrouve un groupe avec tous les paramètres au vert: chant hargneux de Jaimz, solis mordants et inspirés de Kirk, section rythmique carrée (on n'a pas entendu Lars aussi impliqué depuis longtemps). Les nouvelles compos, à l'image des trois premiers titres dévoilés jusqu'à présent, restent en tête à la première écoute, symbole fort d'un groupe qui a toujours su faire les bons choix en matière d'écriture. Alors oui, ça s'étire un peu ici ou là, d'où les comparaisons avec ... And Justice For All que l'on peut lire dans la presse. Mais bon, Metallica ne fait pas dans le prog et ils ont, depuis longtemps, ce "défaut" de rallonger un peu la sauce avec des morceaux au delà des 6 minutes. Chez Tool, c'est une intro donc, bon. Je vous épargnerais ici (je vais essayer) les comparaisons "morceau à la Whiplash", "riff à la Ride The Lightning" et autre "batterie martiale à la One", références pompeuses qui ne signifient rien tant les comparaisons avec les illustres aînés sont hors de propos. Ces 12 titres sont les titres d'un groupe de 2016, conscient de son héritage mais encore fortement affamé de gros son. Le 1er titre, éponyme, court et droit au but, résonne étrangement et laisse un goût amer en bouche au lendemain des élections US. Un premier titre accrocheur qui lance cordialement les hostilités. Atlas, Rise! Un de mes préférés prend la suite et prend le temps, lui, de s'étirer pour matraquer un thème principal entêtant et mettre en valeur un solo au cordeau. Now That We're Dead ralentit le tempo avec un rythme heavy comme Metallica les affectionne une fois les albums lancés (Sad But True, Devil's Dance...). Moth Into Flame réinjecte de la sauce. Dream No More, ralentissement mais toujours pas de ballade, c'est accordé bas, ça vombrit dur. Black Sabbathien. Quel groove passé l'équinoxe du morceau! Break puis... MONSIEUR Hammett, possédé comme dans un vieux film aux couleurs saturées de la Hammer qu'il affectionne tant. Je ne suis pas musicien: je ne décortique pas les instrus. Je les vis, je les ressens. Ici, pas de branlettes de techniciens: les solis racontent quelque chose, ils sont au service du morceau, ont une cohérence. Ils font partie du récit. Dream No More est LOURD. La ballade, la voilà: Halo On Fire. Ballade avec explosions de James. Quel chanteur. Holy Fucking Metal Warlord. Quelle progression: du gosse nasillard de Kill'em All jusqu'à aujourd'hui. James a désormais un timbre de voix qui lui permet de "crooner" dans les couplets avant de rugir "à la Hetfield" sur des traînants "Halooo on fire". Une ballade de découpeurs, ça ralentit puis deuxième salve au service d'un nouveau grand solo de KH. Entracte.

On réattaque avec Confusion, bon ok, je dois le dire: rythme martial en intro. Riffs tout en glisse puis ralentissement LOURD encore une fois. Trujillo. Il faut parler de lui. Si son rôle reste flou ou minime en matière de composition, on peut dire qu'il a apporté au groupe une envie. Il leur a rappelé qui ils étaient et ce dont ils étaient capables techniquement: poussé dans ses retranchements à la rythmique par un bassiste hors norme, Ulrich a du se sortir les doigts du cul pour relever le challenge. Confusion est taillé pour un passage radio. Ah oui, j'oubliais: ça se fait plus. Énorme solo de Kirk en réponse à la batterie agressive de Lars, sorte de domptage d'un instru à l'autre. Finish en rythme martial (lol). ET ensuite ManUnkind. Alors là, je sais pas ce qui m'a pris... Je l'écoute encore... L'intro, pourtant très courte, m'a submergé. Comme si le groupe avait remis la main sur quelques accords de Cliff. Oui, je sais c'est facile mais je vous parle d'une sensation première à l'écoute pas d'une réflexion de journaleux pour mon pseudo article... ça doit être de ça que l'on parle quand on parle d'éternité. Cliff par delà la mort. ManUnkind, morceau de découpeur, lancinant, qui joue sur les ralentissements et les accélérations. Metallica aime toujours autant Mercyful Fate et ça s'entend. Sinon, je vous ai parlé des solis de Kirk sur le nouvel album??? Putain le con, il remet ça!!! Metallica est Metallica lorsqu'il a la hargne d'Hetfield et là, ça gouache. Here comes Revenge est plus torturé, s'ouvrant dans la distorsion avant de rebasculer dans les riffs saccadés typiques du groupe. Hardwired... To Self-Destruct fait la part belle aux ambiances crescendos et au rupture de ton d'un instant à l'autre. On attend une accélération, ça freine, ça joue bas, ça chante grave. Here comes Revenge est le revers de la médaille de la trilogie Unforgiven. Eye for an eye. Am I Savage arrive. Titre plus surprenant, surtout à l'approche du refrain. Encore une ambiance lourde. Hardwired... est l'album le plus LOURD, au vrai sens premier du terme, du groupe depuis un bail: un album accordé très bas, à l'ancienne. Am I Savage voit James se lâcher dans le refrain. Et puis, solo de Kirk. Et bien... vous savez quoi. Murder One, intro années 80, agressivité contemporaine, groove à faire sauter les enceintes sur place. Diablement efficace à l'image du Metallica 2016 (si l'analyse titre par titre vous fait chier, rassurez-vous: moi aussi. Je ferais ça que pour les Mets). Murder One est un titre, voyons, quel adjectif n'ai-je pas utilisé: megadethien. Non, je déconne. Murder One ressemble aux bons morceaux du Metallica 90's et il constitue l'hommage du combo de San Francisco à feu leur maître - et notre maître à tous - Lemmy Kilmister puisque James le crie haut et fort: Born To lose, No excuse, Till the End, Live To Win. RIP Lemmy, les petits font leur devoir. A tous les connards qui ont craché sur Lars depuis belles lurettes, prenez-vous Spit Out The Bone dans la gueule: la vache, le danois est en feu!!! Quelle rythmique, un morceau speed, à l'ancienne pour les nostalgiques du trash des années 80. Quel finish!!! Et quand on croit que ça va freiner, ça réaccélére!!! "Ils sont finis", "c'était mieux avant"... et ta sœur, elle se fait grapper la pussy par Donald Trump sans doute??! Qui peut prétendre au trône en ce moment? PERSONNE. Allez, les puceaux du riff, y'a encore du taff. Je croise les doigts et toutes les parties de mon corps susceptibles d'être croisées (vous seriez surpris) pour les voir LIVE le plus rapidement possible. Et l'album se termine par un PUTAIN DE SOLO DE DINGUE DE KIRK... par dessus la troisième corde!!!! Spit Out The Bone: le morceau Panzer Division Shinkansen Bulldozer ultime. Ou l'inverse.

Première écoute, impressions livrées à chaud (voir en live)... j'en tremble encore. Hardwired... To Self-Destruct est un putain d'album, faites lui honneur.

Merci James, Merci Lars, Merci Kirk, Merci Robert.

samedi 5 novembre 2016

Temple Of The Dog


Il y a trois grandes tendances dans l'industrie musicale ces dernières années: les all-stars bands, les reformations et les tournées anniversaires. La tournée qui a débuté hier à Darby en Pennsylvanie ne déroge pas, sinon cumule, aux trois tendances. Temple Of The Dog, la fusion de Pearl Jam et Soundgarden, soit le rêve éveillé de tout nostalgique des grandes heures de Seattle, est de retour, jouant des titres de l'album éponyme saupoudré de reprises de Black Sab, des Cure, de Bowie et de Led Zep (oui, les supers zicos ont des goûts de chiotte). Vidéo:

Enslaved (+ Ne Obliviscaris et Oceans Of Slumber) - 3 novembre 2016 - MJC L'Antipode (Rennes)

Quand on aime, on compte pas, c'est donc un road trip aller-retour de 12 heures de route qui m'attendait pour aller voir, enfin, pour la première fois, Enslaved, pionnier du black-death norvégien. Direction la Bretagne donc, avec une certaine impatience. Et quelle soirée j'ai passé. LP de In Times dédicacé par les 5 fils d'Odin, chaleur d'une petite salle sympathique au son très correct, proximité de la scène. Du bonheur. Accompagné de M. Winter, sidekick ès musique extrême, j'ai pris un plaisir fou à découvrir Oceans Of Slumber, hybride post-rock blackeux atmosphérique (les groupes sont de plus en plus difficiles à étiqueter) avec en frontman une frontwoman à la voix soul envoûtante, soutenue par les growls de son guitariste. Et Opie de SOA est derrière les fûts, revenu d'entre les morts! ça vient du Texas, ça révolutionnera pas le genre mais c'est propre et efficace.

S'en viennent alors les Ne Obliviscaris. Il y a deux ans, c'était l'une des bonnes surprises/découvertes de mon Hellfest. Un black prog alternant chant clair et growl avec des influences celtes (passage de violon) qui est à la fois novateur sans verser dans le cliché atteint par certaines branches du métal symphonique ou du power épique. Là encore, à quelques pas de la scène, on en prend plein la gueule, voir plein les cages à miel, voir plein les esgourdes (pour les amateurs des bons papiers spécialisés de la presse et radio "métal": Paris Match et RTL2).

Puis Enslaved donc. Tête d'affiche d'une tournée organisée à l'occasion des 25 ans du groupe. 25 ans passés à sillonner le black métal de son versant trve de 1ère génération jusqu'à son pan plus moderne actuelle, attiré par le post-rock ou l'atmosphérique. 25 ans. Et c'est une setlist best-of que les norvégiens ont concocté pour l'occasion. Après une ouverture sonore de fort bon goût extraite d'Orange Mécanique, les 5 musiciens arrivent l'un après l'autre, prenant possession des lieux dans un calme relatif avant la tempête. Puis Roots of the Moutain retentit: le son est clair, la batterie puissante, ça va être bon. Grutle Kjellson (oui, son prénom a inspiré les Robin des Bois pour leur "Instant Norvégien"...) et les siens arpentent leur discographie avec les passages obligés The Watch, Ethica Odini ou Ruun mais n'en délaissent pas moins les vieilles pépites comme Allfǫðr Oðinn. Plaisir d'être sur scène, plaisir d'être dans la fosse. Grutle communique avec son public, lance des vannes à Rennes, s'amuse des trolls au chant aigu venus ce soir-là, présente ses acolytes par des surnoms et des private-jokes (Jean-Pierre Papin est batteur chez Enslaved, il faut le noter). Je ne vous ferais pas l'affront de conclure une review de concert black-métal par un "la messe est dite" mais quel plaisir coupable encore une fois, bien content je suis de m'être bouger le cul, d'avoir suivi la transhumance des poids lourds jusqu'à Rennes. Un dernier check avec Ivar Bjørnson, membre fondateur et c'est l'heure de se rentrer. C'était bon: je reviendrais.

Setlist Enslaved
  1. Roots of the Mountain
  2. Ruun
  3. The Watcher
  4. Building With Fire
  5. Ethica Odini
  6. Fenris
  7. The Crossing
  8. Ground
  9. Encore:
  10. Drum Solo
  11. One Thousand Years of Rain
  12. Allfǫðr Oðinn