mardi 30 octobre 2018

Bloodbath - The Arrow Of Satan Is Drawn (Review)


Un nouvel album de Bloodbath pour Halloween, quelle bonne nouvelle. Amateurs de doigts dans les prises, de coups de canines sur le gland ou simples adeptes de l'ongle incarné, cette galette vous ravira. 5ème album, 5ème line-up et encore un chef d’œuvre de vice, de brutalité, d'horreur pure en alternant death brutal, thrash old school et doom de profundis. Un rouleau compresseur sonore. Cequi est bien avec le death, pour étiqueter les suédois (+ 1 anglais), c'est que c'est un genre qui, à défaut de surprendre, ne déçoit pas. Pas de chichi, droit au but, riffs lancinants, rythmique de marteau-piqueur, chants d'outre-tombe. Les cadavres se décomposent mais Bloodbath reste droit dans ses bottes, pataugeant allègrement dans les écoulements de fluides corporels, sautant dans les flaques avec le plaisir d'une Mimi Cracrasse. Jeff Walker (Carcass), John Walker (Cancer) et Karl Willets (Bolt Thrower) viennent assurer la filiation avec l'illustre scène death britannique des années 90 sur le morceau Bloodicide, premier extrait a avoir saigné les tympans dans une battle royale de growls surpuissants. Les autres titres sont du même bain: mention spéciale au doom de Levitator avec un Old Nick puisant chez le Paradise Lost d'antan et Deader, buterie totale et surpuissante. A écouter jusqu'à la surdité.

jeudi 18 octobre 2018

New Bloodbath Video

NEW SONG & VIDEO - THE BLOOD SOAKED, PSYCHO SLASHING "CHAINSAW LULLABY"



The 1980s saw the Swedish teenagers consuming all the horror and slasher movies they could, glued to their VHS’, their obsession with the genre only intensified as the media campaigned and lobbied against an outbreak of “video-violence”, preaching warnings of how it would ruin a generation of kids.
Fast forward 30 years and those media warnings have come to fruition as those teenagers grew up and became Bloodbath, Sweden’s shadiest death cult and they now present to you “Chainsaw Lullaby”, the gore filled, blood splattered ode to their weapon of choice spliced together with an AC/DC inspired death ‘n’ roll soundtrack.
Welcome to the terrifying Bloodbath world where the saw IS the law!
Anders 'Blakkheim' Nystrom comments:
"I wanted to keep it really simple and uncomplicated whilst retaining an evil groovy drive to make the song engage in headbanging action and sing along exercises. Having started a 'red' thread, I then locked in the chainsaw concept as a dual tribute to the Boss HM-2 guitar pedal sound as well as my love for the horror slasher genre and had both the music and lyrics going at the same time. I've always been a fan of lyrical paradoxes and the song title was just waiting to happen."

Pre-order "The Arrow of Satan Is Drawn" now out next week (26th October): https://BloodbathPeaceville.lnk.to/ArrowOfSatanIsDrawnVq
Video Directed by Ash Pears/AshTV Music Video: http://www.ashtv.co.uk

The Smashing Pumpkins - Silvery Sometimes (Ghosts)


mercredi 10 octobre 2018

Hellfest 2019


SOLD OUT !!! Incroyable, pour la 6ème année consécutive le Hellfest se déroulera à guichet fermé ! Encore une fois, vous avez pulvérisé nos prévisions et les 55.000 pass 3 jours classiques se sont tous écoulés en moins de 2 heures. Quelques formules Pass+Voyage sont encore disponibles mais elles ne devraient plus tarder elles aussi à être épuisées dans les prochaines heures.
Nous vous remercions énormément pour la confiance perpétuelle que vous nous accordez !
Nous avons bien conscience que cette "course aux tickets" n'est pas simple à gérer pour tout le monde et nous nous excusons encore une fois envers les fans qui, malheureusement, n'ont pas pu acquérir leur précieux sésame. Vous étiez 3 fois plus nombreux ce matin à vous connecter sur la plateforme de notre prestataire de billetterie weezevent. .
Cependant nous invitons les potentiels déçus à scruter régulièrement les sites de reventes officiels sécurisés comme www.zepass.com ou www.ticketswap.fr . Faites surtout attention de NE PAS tomber dans le piège des revendeurs non officiels (Viagogo, Stubhub ou autres) qui s’immiscent sur la toile et évitez de vous aventurer sur les plateformes de petites annonces non adaptées à la revente sécurisée de billetterie dématérialisée !
Dorénavant c'est à nous de vous prouver que nous méritons votre confiance en vous concoctant une programmation soignée accompagnée de nouvelles surprises et de nouveaux services ! Nous tacherons de mettre toute notre énergie pour éblouir les néophytes du festival et surprendre nos fans les plus fidèles ! En nous rejoignant, nous espérons vous permettre d’échapper aux « codes aliénants » du quotidien et de pouvoir découvrir une merveilleuse expérience communautaire, bercée de métal et de musiques extrêmes !

Nous nous savons chanceux et fiers d'avoir su fidéliser autant de personnes autour d'un projet né dans une chambre d'adolescent il y a quelques années de cela ! Nous vous encourageons à continuer d'être curieux et à soutenir toutes les initiatives associatives et indépendantes qui s’investissent pour la scène métal ! Tous méritent autant que nous d'être soutenus car ces événements respirent la passion et l'engagement ! De vrais événements et aventures humaines faits par des fans pour des fans !
See you all in Hell - #H311F357 #C0D32K17

Rappel : Notez qu’un quota de pass 1 jour sera mis en vente début 2019. Toutes les autres options que vous connaissez comme la mise vente de l'Easy Camp, les adhésions de la nouvelle saison du Hellfest Cult, l'ouverture de l'application mobile ou l'activation du Cashless vous serons communiquées également ultérieurement sur nos réseaux classiques !

samedi 6 octobre 2018

Halloween 2018 (CRITIQUE)


Grâce à un festival d'avant-première, j'ai enfin pu découvrir le nouvel Halloween, avec le plaisir de revoir The Shape sur grand écran et de se prendre le score de Big John en version 7.1. Halloween, l'une des trois grandes sagas du slasher. Un film original culte. Des suites allant de l'honorable (II et III) au lamentable (IV, V, VI). Une saga revisitée par la plume de Williamson, auréolé de son quart d'heure de gloire post Scream et en pleine naissance de la télé-réalité. Et enfin une saga remakée par Rob Zombie pour le meilleur et le redneck (perso j'adore mais les films font débat... quand tu respectes l'original, on te sermonne que le premier était mieux et quand tu revisites, on crie au blasphème... whatever). 

Le Halloween 2018, lui, a eu une préprod différente. Catalogué Miramax et donc souvent synonyme de production hell, comprenez projet à la St Glinglin, il finit par être repris par la prod BlumHouse qui s'occupe du Conjuring Universe et qui a réussi de sacrés coups avec Whiplash et Get Out. BlumHouse applique à Halloween ses recettes: réalisateur pas forcément calé horrifique (David Gordon Green) et choix forts. Ici, le script fait table rase de 40 ans d'héritage. Il ne s'est rien passé après le film de 1978. Laurie n'est plus la sœur de Michael Myers. Coup de torchon pour un coup de jeune. L'idée a le mérite de séduire deux protagonistes essentiels à cette séquelle: Jamie Lee Curtis et John Carpenter. La première accepte de rempiler après la lecture d'une dizaine de pages du script, le second est producteur, superviseur du temple et accepte même d'enregistrer un nouveau score, sortant de sa retraite.

40 ans après. Cet Halloween 2018 est une sorte de Terminator 2. Laurie est au bord de la folie, enfermée dans une paranoïa qu'elle est la seule à maitriser puisqu'elle est la dernière survivante de la tuerie d'Haddonfield. Tout le monde la méprise, il n'y a que sa petite fille qui ait un peu pitié d'elle. Le parallèle avec Sarah Connor ne s’arrête pas là. En 40 ans, Laurie s'est barricadée dans une forteresse et s'est durement entrainée au maniement des armes à feu. Myers, lui, reçoit la visite d'un couple de journalistes, curieux d'en savoir plus... et détenteurs du masque. C'est le point de départ, le réveil de la bête. Un transfert de prisonniers et une péripétie et la bête s'évade et commence à semer les cadavres. Beaucoup de cadavres. A l'époque de Carpenter, on suggérait. Faute de moyen ou par volonté artistique, on faisait peur avec du montage et de la musique. Aujourd’hui, on balance l'horreur face caméra et on n'a plus peur. Les jump scares ne sont plus que des grosses ficelles. Tant pis, là n'est pas le problème. D'autres temps, d'autres mœurs. La vraie réussite du nouveau film, c'est cette Laurie borderline, aigrie et mauvaise mère, obnubilée par son croque-mitaine. La réussite du film, c'est de transformer le slasher en survivor, de multiplier les effets de miroir avec l'original et quelques unes de ses suites sans verser dans le fan service. De transformer la proie en chasseur et le prédateur en bête traquée. C'est aussi d'installer une génération au relais de la grand-mère. Si la fille est un peu écartée, la petite-fille est au cœur de l'intrigue et s'avère être une belle révélation, dans une relation alternant fascination, mépris, pitié pour sa grand-mère (Andi Matichak avec de faux airs de Kirsten Dunst). The Shape, avec quelques séquences, notamment un long plan-séquence joué par Nick Castle - le Myers d'origine - hante placards et ruelles dans des effets d'ombre et lumière ou des jeux de reflets bientôt bien vu (miroir, carreaux). Quelle silhouette, quel masque...

John Carpenter a signé un score magnifique, déclinant et revisitant le cultissime thème d'origine tout en le modernisant, ajoutant des thèmes plus organiques ou plus électriques. Quel morceau pour le premier face à face entre la petite fille et The Shape....

On annonce à cet Halloween un franc succès commercial, sans doute annonciateur d'une nouvelle suite. On n'a pas fini d'entendre respirer sous le masque. Là, n'est pas la question. Avec ce coup de neuf, Gordon Green et BlumHouse ont su respecter l’œuvre originale, sans la caresser dans le sens du poil (impossible de peigner correctement pareil masque), en lui apportant une vraie nouvelle dimension, pas juste en remakant et recyclant les vieilles potions. Les fans apprécieront. Certains crieront, lèveront les bras au ciel, ricaneront pendant des soirées bitch mais, il faut avouer qu'on passe un bon moment. Sinon pour s'en convaincre, il faut aller voir l'horrible The Predator pour juger sur pièce ce qu'est une franchise bafouée, violée et idiote.

vendredi 5 octobre 2018

Behemoth - I Loved You At Your Darkest (REVIEW)

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Il y a des artistes dont on attend les derniers travaux comme le Messie. Ou l'Antéchrist. Attendu parce que potentiellement initiateur de nouvelles mouvances. Les pionniers, les piliers sont ces gens capables de reconstruire, de redéfinir un genre, un style, d'influencer pour les années à venir. Behemoth, après une tournée pour The Satanist qui n'en finissait plus, a su se réinventer. Encore une fois. Cette fois-ci, pas d'urgence liée à la maladie, pas de création désespérée en guise de renaissance. Juste une soif d'essayer, de tester, de découvrir, de réorienter un genre trop souvent cliché ou répété. I Loved You At Your Darkest se permet tout: des chœurs d'enfants et d'adultes à n'en plus finir, des ralentissements doom, des rythmiques rock 80's, des effets de voix, des réglages et une prod de batterie quasiment diffèrents à chaque morceau... 

S'il choisit un extrait de la Bible en guise de titre pour son dernier album, Nergal ne s’arrête pas là et instrumentalise dès l'intro - Solve - une jeunesse innocente pour mener sa croisade sans fin contre le Christianisme avec des chœurs à tiroir qui martèle déjà les refrains des chansons à venir. Wolves Ov Siberia ouvre le bal des vampires. Morceau court, cash, déjà expérimenté en live cet été, titre parfait pour lancer un album. On sait où l'on est mais pas encore où Nergal va nous emmener. Tant mieux. God = Dog. Titre facile pour un morceau qui l'est beaucoup moins. Les chœurs font leur retour dans le premier single choisi par le groupe, morceau également aguerri aux festoches d'été. Arrive la première pièce bouleversante et innovante du nouvel album: Ecclesia Diabolica Catholica, la bien nommée. Riff similaire au morceau précédent, ce qui contribue à lier les titres les uns aux autres et confère une unité à l'ensemble, pont calme, planant avant un refrain purement black. Un morceau épique avec de nouveaux chœurs religieux. Les nouveaux morceaux ont une dimension quasi filmique. Quant on sait l'attention que porte Behemoth à ses clips, on ne peut que se réjouir des futures images de poésie noire. Ecclesia Diabolica Catholica est un morceau qui donne envie de voir Behemoth céder à la tentation de live symphonique. Riff, batterie ascendante, Bartzabel instaure une nouvelle atmosphère chez Behemoth. Le crescendo, la rupture de ton, des chœurs entêtants, Bartzabel est mon morceau préféré du dernier effort. Un futur hymne en concert pour un morceau plus rock musicalement. If Crucifixion Was Not Enough... Et les morceaux continuent de se faire écho les uns aux autres comme si l'on écoutait qu'une seule et même plage. Riff black à l'ancienne puis ralentissement lancinant, Nergal joue beaucoup avec les ruptures et bascule dans le doom. Angelus XIII: hurlement, pure trve première génération., cris gutturaux, gémissements, chant doublé. Pont acoustique. Behemoth explore, ne se refuse rien: solo de guitare par dessus la rythmique acoustique. Finish sublime. Sabbath Mater: typique morceau de Behemoth à la sauce blackened death metal. A nouveau les chœurs. Solis omniprésents. Retour au rythme martial typique d'Inferno. Neuvième plage: Havohej Pantocrator. Introduction acoustique plus batterie croissante et roulement de tambours, break puis plongée dans le black le plus sombre et atmosphérique, conclusion en boucle avec l'intro. Rom 58: accélération puis ralentissement pour instaurer un univers en deux tempos, effet de voix, chœurs... voici un morceau qui condense le nouveau Behemoth et l'ancien. Le titre ralentit pour ses couplets pour gagner en profondeur. Le chant de Nergal est à son apogée sur le dernier album. We Are The Next 1000 years: reprise rapide pour le dernier vrai morceau avant l'outro. Et le groupe d'enfoncer le clou du cercueil, de la croix, on s'en branle des métaphores religieuses et des effets de style. Coagvla couronne le tout, morceau instrumental. Si les outros ont pour mission habituelle de faire sortir du disque pour revenir au réel, ici on est plus dans l'explosion finale: martèlement de batterie et dernières forces jetées dans la bataille. Pas planant, pas de quartier. 

I Loved You At Your Darkest est un album dont la pochette sublime laissait présager le meilleur. L'emballage ne ment pas sur le contenu. Nouvel opus, nouvelle baffe. Nergal est inspiré comme jamais et j'attends le mois de janvier avec impatience pour un live qui s'annonce terrible.