jeudi 20 décembre 2018

Aquaman, de James Wan (CRITIQUE)


C'était bien. Je le dis tout de suite parce que j'en lis gros et, dès fois, au bout de quatre pages, on sait toujours pas si le type a aimé ou pas. Aquaman est un film réussi qui prend de ci de là et réussit l'amalgame des principaux points forts des derniers blockbusters, film d'hommes en slip ou pas. DC et la Warner tiennent leur meilleur film depuis WonderWoman, déjà un grand film qui faisait oublier les navets Man Of Steel, Batman Vs Superman ou la bancale Ligue de la Justice. Mais on est loin de Nolan et sa trilogie de la chauve-souris. Faut pas déconner non plus. 

Alors James Wan a vu et aimé Black Panther, Deadpool et sans doute le Ready Player One de Spielberg. Il a kiffé les Gardiens de la galaxie et le Thor Ragnarok. Il prend l'intrigue de l'un, les couleurs pop 80's et le score synthwave des autres et il y ajoute sa patte: des corps à corps brutaux et une lisibilité dans les batailles qui font plaisir dans un registre souvent lisse en la matière, souvent trop sombres, trop escamotées par la 3D, trop fouillis. On échappe pas à quelques poncifs: amourettes de merde, punchlines qui font splash ou message écolo tiré par les poils mais bon ça reste un gros objet formaté, faut pas pousser. Aquaman offre en tout cas une direction artistique assez exceptionnelle, des effets spéciaux, notamment sous-marins, assez déments avec une faune et une flor bien établie. Là où le Wakanda faisait dans la caricature du Roi Lion, Aquaman s'accroche à une mythologie beaucoup moins borderline et tirée par les cheveux, #unoscarpourlesnoirs. 

Le gros défaut pour moi, c'est Momoa, erreur de casting sans nom, très peu charismatique et qui erre tout au long du métrage, porté par ses side-kicks, ses rivaux ou des CGI. Un comble pour un personnage principal.

Je reviens sur le score de Rupert Gregson-Williams, déjà responsable de l'excellente BO martiale de WonderWoman, il s'offre ici des déferlantes de synthé pour mettre en musique les Atlantes et c'est tout bonnement parfait, la meilleure bande originale rétro depuis Drive. J'adore.

Voilà, allez-y comme lorsque vous bouffez vos makis au thon rouge. Sans arrière pensée.

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