jeudi 28 janvier 2016

Le Convoi


Le problème lorsque l'on aborde le thriller sous l'angle du go fast (comprenez course-poursuite), c'est que l'on se heurte inévitablement aux illustres anciens (Michael Mann dans Heat ou Tony Scott avec Domino) ou aux productions à la qualité discutable mais qui envoie du lourd (Fast & Furious). Le nouveau Schoendoerffer (voilà, je l'ai écrit une fois sans faute maintenant j'ai plus qu'à copier/coller) saupoudre un peu des deux univers mais à la française. Attention, je n'ai rien contre le cinoche français capable de faire aussi bien sinon mieux que le géant de l'autre côté de l'Atlantique. Mais, on a toujours l'impression que sur des modèles très ricains - ici le film de gangster- on joue avec le frein à main. Et dans un go fast, ça craint: les acteurs du film n'ont de cesse de répéter: "roule à 13", "fais gaffe à ta vitesse"... ça la fout mal pour un go fast. Le film est sympa sans les quelques lourdeurs un peu cliché dans les conversations de banlieusard (on parle de bites et le blanc converti veut se faire appeler ... Oussama) et le jeu un peu surjoué de Magimel (oui, Delon Junior, on a compris que t'étais trafiquant de drogues, c'est dit dans le pitch, tu peux déserrer la mâchoire...). Après Schoendoerffer reprend la main sur les scènes d'action pure, caméra embarquée dans les grosses cylindrées, fusillade de nuit dans un tunnel ou sur une aire d'autoroute. A signaler aussi la magnifique photo du métrage avec des beaux chromatiques de l’ensoleillée jusqu'au grisonnant bleuté... à la Heat.

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