lundi 18 janvier 2016

Joy


Jennifer Lawrence. C'est marrant la différence VO-VF. Jennifer Lawrence, ça pète, ça fait star d'Hollywood à belle gueule. En VF, ça donnerait Jennifer (prononcez "génifeure")Laurent, et là, ça fait plus cas soc' de la Somme. Je généralise, n'est-ce-pas (dixit le lecteur qui a bien les boules d'être en Picardie)? Hé bien, pas du tout. J'ai beau appartenir à une génération qui ne fait plus le service national, j'ai passé un an dans la Somme. Assez formateur. Pour l'esprit et le foie (Sophie & Co, je vous aime, vous me manquez). Bref, revenons au film de David O.Russell dont le O est aussi secret que le pourquoi du comment arrive-t-il à sans cesse être là pour la saison des prix. Il doit être le chouchou de quelqu'un à la Fox. Bref, après le mièvre Happyness Thérapy et le génial American Bluff, on a droit cette année à Joy. Avec encore une fois Jennifer en lice pour une statuette. Et que vaut le cru 2016? Une histoire de femme forte qui se bat contre la fatalité de la vie, contre l'adversité des gens qui l'entourent, cette famille élargie et dysfonctionnelle avec ex-mari qui squatte la cave, mère devant Dynasty et dérivés, père vampire et demi-sœur mesquine. Une femme qui se bat à grands coups de serpillère révolutionnaire et qui connaîtra la gloire grâce au télé-achat. Un pitch pas simple et pourtant, j'ai été surpris, surpris parce que le rythme pied au plancher de Russell fait passer un grand moment, drôle et parfois touchant. Parce qu'il aime Lawrence et que la pellicule s'en ressent, parce que De Niro n'est plus que bon que sur ce terrain là du bougon ingérable. Joy a gardé la famille barge de Happyness Thérapy associé au rythme saccadé et bavard d'American Bluff, le meilleur des deux mondes. Alors oui, ça devient facile par moment (mais bon, c'est une histoire vraie donc après tout...) et la voix-off de la grand-mère est ô combien inutile mais le cru 2016 se laisse regarder.

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