vendredi 11 septembre 2015

Slayer - Repentless


Slayer, c'est le synonyme métallique de "pas de concession". On commence à fond puis on accélère. On dépouille. On viole. On tue. Et ça fait plus de trente ans que ça dure. Slayer est un groupe de trash des années 80. Et en 2015, Slayer est toujours un putain de groupe de trash métal des années 80. Rien n'a changé, aucun courant n'a pu les récupérer, les amadouer, les acheter. Araya et King balancent onze titres (plus une intro) énorme de justesse, d'agressivité. Rien à foutre des Guns, de Metallica, de la vague néo-métal, des héritiers auto-proclamés du genre, des violents nordiques. Slayer est là et en impose. Les autres n'ont qu'à courber l'échine. Ce groupe bute tout et survit à tout: au départ d'un des plus grands batteurs de la scène métal (Dave Lombardo) et au décès de l'architecte sonore de la plupart des chefs d'oeuvre du line-up (Jeff Hanneman). Si Paul Bostaph a relevé le gant (ou les gants, le batteur jouant toujours ganté) depuis plusieurs années, c'est Gary Holt qui prend l'immense héritage d'Hanneman sur ses épaules. Et si Araya et King ont étouffé toute velléité créative de sa part, il assure son rôle de mercenaire à merveille avec des solis d'une noirceur démoniaque collant quasiment King en retrait à chaque confrontation (les solis étant majoritairement faits à deux guitares successives). Repentless est un album d'une noirceur, d'un cynisme et d'une misanthropie à tout épreuve. Politiques, religieux... ça tire à boulets rouges (sang) dans tous les sens. Quelle forme! Et quel digipack! Récemment récupéré par Nuclear Blast, Slayer a droit à un magnifique packaging en forme de croix renversée une fois le bouzin déplié. De toute beauté! J'ai hâte de les voir défendre le truc sur scène (Hellfest 2016?).


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