vendredi 11 septembre 2015

Iron Maiden - The Book Of Souls


Longtemps mis de côté à cause de la saloperie de cancer qui touchait Bruce Dickinson, le nouvel album de Maiden est sorti en cette fin d'été encore étouffante. Un double album pour être précis, Maiden ayant décidé de ne pas freiner des morceaux dont la structure tendait, cette fois, nettement vers le métal le plus progressif. Orgie auditive que ce pavé de plus d'1h30. The Book Of Souls est un album extrêmement riche, qui nécessitera de multiples écoutes, avec des lignes de basse narratives, des intros planantes au piano. Iron Maiden a fait son album de Genesis. On reproche souvent aux têtes d'affiche du genre de ne faire que ce qu'ils savent faire, de reproduire à l'identique les mêmes structures, les mêmes singles. Maiden prend des risques avec cet album, le risque d'ennuyer plus que de décevoir des fans parmi les plus fidèles tout genre confondu en leur donnant plus que de raison. Trop de nouveautés après des tournées anniversaires et best of. Oui mais voilà, Dickinson chante mieux que jamais et, avec Harris et Smith, ils nous livrent plus que des chansons: des histoires. If Eternity should fail, The Red and The Black ou encore When The River Runs Deep sont autant d’œuvres référencées musicalement, littérairement, poétiquement. Des bijoux conduisant l'auditeur de réflexions profondes, entrecoupées de morceaux droits au but (Speed of Light), jusqu'à des œuvres carrément opératiques dont l'exemple le plus incroyable est le final Empire of the clouds, clé de voûte de tout l'album de plus de 18 minutes, un morceau qui ferait passer Pink Floyd ou King Crimson pour des précoces. Iron Maiden est toujours là et bien là.

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