La tournée 2015 du Maestro s'appelle Ma Vie En Musique, l'occasion de revenir, en l'espace de deux heures sur ce qui a forgé sa légende: des partitions uniques et riches, autant de toiles de fonds pour des films cultes et majeurs. De 1900 à Mission en passant par la collaboration exceptionnelle autour de l’œuvre de Sergio Leone.
Ma vie en musique tourne aussi depuis bien longtemps autour des cavalcades folles de Morricone, celles endiablées par les trompettes des westerns spaghettis. J'ai commencé ma vie de cinéphile par les westerns italiens de la 5 berlusconienne. Par les Bud Spencer & Terence Hill, par Mon Nom est personne et après Il était une fois dans l'Ouest. Des films qui ont marqué mes goûts à jamais.
Voir Morricone, avec un orchestre et un chœur symphonique, dans un cadre aussi extraordinaire que les Arènes de Nîmes, restera à jamais comme LE plaisir unique de cinéphile. Un des mes plus grands frissons.
On en prend plein les oreilles, on voyage, on ferme les yeux et on part en travelling avant. Et Susanna Rigacci, la soprano qui vous triture l'âme à chaque note... Il devait encore faire trente degrés hier soir sur les coups de minuit lorsque The Ecstasy Of Gold a retenti pour la seconde fois pour un second rappel (avant un troisième). Un chant sublime:
La chance de se tenir au 13ème rang à pareil évènement n'a pas de prix. S'en suit comme après chaque extase un sentiment de tristesse, l'instant unique s'est envolé. Alors on cherche des photos et des vidéos et on se hâte de partager ses émotions. Et puis l'on apprend que Ennio Morricone, 40 ans après, va composer la musique d'un western. Un western de Tarantino. Soupir. Il y aura bien une prochaine extase.
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