mercredi 19 avril 2017

Carpenter Brut - 18 avril 2017 - Printemps de Bourges (LIVE REPORT)


Au cœur d'une soirée un brin fourre-tout comme le PdB en a le secret depuis belles lunettes trônait Carpenter Brut, fine fleur de la synthwave néo-rétro à ascendance black-métal. Un concert qui s'avèrera être riche en émotions tant le live donne aux titres de Trilogy, premier LP du combo, une toute autre mesure. Carpenter Brut en live, c'est une guitare électrique et un batteur avec de vrais zicos derrière et ça se sent, à des kilomètres des samples dispensés par les autres ténors du genre. Et l'auditeur de voyager dans un passé futuriste, dans des décors de films bis ou Z, jonglant du road movie apocalyptique à la Mad Max, au slasher jusqu'au film érotique religieux. Carpenter Brut kidnappe votre âme et votre diaphragme, les emplissant de rythmiques puissantes, de flots de synthés rad au possible. Visuellement, c'est puissant, écran de ciné, lasers, halogènes, ça envoie. Les zicos d'Hacride sont des découpeurs et je m'interroge sur les petits minets des premiers rangs qui s'agitent comme des perdus, comme si on était devant Mr Oizo ou tout autre set interchangeable. La confiture aux cochons, tout ça. Enfin bref, je deviens un vieux con. Un vieux con par nostalgie et mes souvenirs 80's et 90's, Carpenter Brut a su les déterrer et les faire revivre avec justesse. Je vous parle d'un temps où le ciné et la musique avaient des couilles. Où les fusils à pompe faisaient éclater les tronches. Où la seule saga qui montait à huit épisodes, c'était Police Academy et pas Fast & Furious... Et le set de se conclure sur une reprise de Maniac en mode ultra-beat pour un dernier délire jouissif, dernier souvenir d'une époque où on pouvait vivre la musique comme un défouloir.

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