jeudi 20 avril 2017

Placebo - 19 avril 2017 - Printemps de Bourges (LIVE REPORT)

Je n'avais plus vu Placebo depuis 2001. En 16 ans, le groupe est devenu un incontournable de la scène pop/rock avec son lot de tubes à chaque sortie d'album. Le concert d'hier soir, dans le cadre d'une tournée anniversaire pour les 20 ans du groupe, était l'occasion d'écouter quelques uns des hymnes composés par Molko & Co. Nancy Boy, Without You I'm Nothing, The Bitter End... On voyage d'une ère à une autre, d'un registre à un autre: des titres électro de cette décennie aux titres rocks saturés de la première époque. De la mélancolie à la joie. Placebo en live, c'est carré, propre et précis. Peut-être un peu trop. Le monstre est sans doute devenu un peu trop gros. Il manque un peu de failles, de cette fragilité si touchante qu'avait Molko à ses débuts. La faute aussi à une setlist un peu déséquilibrée qui a perdu un auditoire déjà très mou du genou à trop vouloir enchainer les titres 'lents'. Le W, ce bon public de privilégiés CE, de VIP et autres blasés... Il faudrait sans doute baisser les prix pour retrouver un public de fans de rock... Au retour des guitares, ça s'endiable enfin. il était temps: Placebo est sur scène depuis plus d'une heure. LE grand moment de la soirée: Without You I'm Nothing, titre qui à sa sortie avait connu le privilège d'un featuring avec l'immense David Bowie. Molko égraine les mots et le visage rieur du Thin White Duck apparaît sur les écrans. Et là, les larmes évidemment tant l'artiste me manque. Tous les jours. Un bon concert de festoche qui fera dire aux vieux ''Placebo, c'était mieux avant" et aux jeunes "la musique des ieuv, c'est chanmé, y'avait même la chanson de la pub là, tu sais..."... (soupirs). Ecoute-moi bien le jeune, déjà, la dernière fois que j'ai vu Placebo, tu pissais pas encore debout. De deux, quand tu allais, nous, on revenait. De trois, comme disait Confucius: "Lorsque le Sage montre la lune, l'imbécile a plutôt intérêt de pas mater le doigt s'il veut pas ramasser un coup de tronche". Ou un truc du genre. Bref, bonne soirée. Et merci aux jeunes qui m'ont accompagné d'avoir bien voulu d'un vieux... Ce soir, n'allant pas voir Vianney, vous n'aurez pas de live report demain, désolé.

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