vendredi 1 juillet 2016
The Brian Jonestown Massacre, 30 juin 2016, Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand.
J'entends murmurer "ils ont vendu moins de 400 billets, du coup c'est au Club". C'est ma première fois donc je pige pas, je connais pas les lieux. Explication rapidement expliquée: la grande salle est fermée et le concert aura lieu sur une petite scène accolée au bar. Esprit Club. Lorsque tu vas voir ton groupe de rock préféré, au premier rang, avec ta bière posée sur scène à côté des retours, tu te dis "là, on est pas mal..." Tu peux lécher les amplis en guise de préliminaire avant qu'ils ne te fistent les oreilles, tout est plus intime. Anton sort dans mon dos, personne ne l'aperçoit à part moi, la salle étant plus rempli d'habitués que d'initiés. Je lui fais signe, il me répond. J'ai pas encore entendu une note de musique mais ça m'a déjà fait la soirée. Groupie. S'en suit deux heures et demie de rock psyché tantôt saturé, tantôt velvetien. Du bonheur en barre comme à chacune de leur prestation. Un mur de son, un son qui pénètre l'âme et fait voyager au vrai sens 70's du terme. Une expérience. Un voyage. Anton Newcombe et les siens sont des magiciens. Joel Gion, qui a l'air de s'emmerder à mourir, a un sens du rythme unique et finit par se chauffer grâce au vin blanc de chez nous. Newcombe, désormais sobre et abstinent, n'a plus besoin de dérivés pour planer, même affaibli par une crève chopée sur Paris "au contact des supporters et des joueurs de foot", il reste un pur génie ignoré, la fusion parfaite entre un Dylan et Morrison. Ce groupe mériterait d'être idolâtré dans des stades. En fait non, on est mieux comme ça, entre nous, ma bière désormais vide sur un coin de la scène. Le BJM, c'est sous-terrain à l'undergound, ça se mérite.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire