samedi 5 mars 2016

The Revenant


The Revenant est un film rare, tourné avec les tripes, dans des décors splendides, avec une photo à tomber et des plans d'une sauvagerie sans nom, de la désormais fameuse scène de l'attaque de l'ours (un grizzly pour le coup) jusqu'aux nombreux combats au corps à corps. The Revenant, c'est la lutte de l'homme en milieu hostile: la faim, le froid, la maladie. C'est un monde où les cultures s'entrechoquent sur un continent soi-disant découvert: les blancs chassent, les indiens chassent et chacun chasse l'autre. Ici, tout n'est que proie: le bison, la femme, l'enfant. Et pourtant, on se perd parfois dans un film qui aurait gagner à rester plus viscéral. Et l'on bascule dans du sous Terrence Mallick avec des plans à la con de rêve shamanique de la femme perdue et du ciel et du vent et de l'eau, etc... Oui, mais voilà, tout ça n'est que prétexte à une chose, une seule et unique chose: porter Leonardo, enfin, vers son premier oscar. La performance est-elle à la hauteur? Di Caprio dérouille pendant 2h30, il s'investit, il se défonce physiquement parlant contre les éléments, il donne de sa personne. Après, les goûts et les couleurs... The Revenant est un vrai beau western (northern), un projet couillu et casse-gueule qui navigue entre le très bon et le moins bon, un film qui aurait pu être un chef d’œuvre avec une vision recentrée.

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