samedi 23 mai 2015

Mad Max: Fury Road


SynopsisHanté par un lourd passé, Max Rockatansky (Tom Hardy) estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Imperator Furiosa (Charlize Theron). Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe (Hugh Keays-Byrne) qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…


On l'aura attendu ce Mad Max. Très longue arlésienne pour Miller, perdu aux pays des cochons bavards et dans des production hells à n'en plus finir. Puis ce fut au studio d'y mettre une énième couche en repoussant aux calendes australiennes la date de sortie. Cannes 2015. Comme si un film aussi viscéral avait sa place sur la Croisette. Frank Provost ne mérite pas Max. Max est un film pour public averti. Pour un public de geeks, de cinéphiles, d'aficionados, appelez-les comme vous voulez, qui a souffert pendant trop longtemps des films d'action pendant lesquels l'action est plate, ou sale, ou ratée, ou torpillée par la noirceur d'une 3D omniprésente. Il a fallu attendre Mad Max comme le messie visuel qu'il est pour enfin cesser de devoir remonter jusqu'à Matrix, Kill Bill ou au gouffre de Helm pour un souvenir d'orgasme rétinien. Que les Avengers crèvent la gueule dans le sable incandescent. Que les trop rapides et les trop furieux se cantonnent à orner les murs des fatals picards du tunning. Le Rock et Michael Bay peuvent bien forniquer ensemble, ils n'auront jamais de fils aussi sauvage, aussi puissant, aussi désespéré que Mad Max. Max, cet être pourtant imparfait, qui se perd dans une galerie de personnages exagérément grotesque. Qui se perd aussi lorsqu'un script bien bancal décide de faire faire demi-tour à ses héros, bafouant la pourtant très simple règle du road-movie: toujours tout droit. Et à fond. Mad Max n'est pas parfait. Et c'est peut-être sa plus grande qualité. Dans un monde post-apocalyptique splendide d'horreur et de nihilisme, Miller se cite, Miller développe un lexique post-moderne rappelant celui du Burgess d'Orange Mécanique, Miller oublie de nous perdre chez Tina. Soyez témoins! La taule froissée et l'essence sont de retour.


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